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Le taux d’emploi des plus de 55 ans et leurs difficultés à l’embauche

Le taux d’emploi des plus de 55 ans et leurs difficultés à l’embauche

Question d’actualité de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur ” Le taux d’emploi des plus de 55 ans et leurs difficultés à l’embauche “

    Madame la Ministre,

    58 ans, est-ce déjà trop vieux pour être recruté ? C’est la question d’une citoyenne qui a perdu son job en 2017 à la suite du décès de son employeur et qui ne parvient pas, depuis lors, à retrouver un emploi, malgré l’envoi, dit-elle, de plusieurs curriculum vitae par jour.

    Les rares réponses que cette dame reçoit vont toutes dans le même sens : « Ce ne sera pas possible, vous avez 58 ans ». Malheureusement, ce n’est pas une situation inédite, car le taux d’emploi belge des personnes de plus de 55 ans est relativement mauvais, avec un score de 55 %, qui place notre pays parmi les mauvais élèves européens. Je ne crois pas que ce soit la cause unique du problème, mais il existe un certain nombre d’a priori dans le chef des employeurs par rapport à l’engagement de personnes plus âgées, notamment en ce qui concerne leur faculté à utiliser les nouvelles technologies, mais aussi par rapport au surcoût que leur recrutement peut engendrer.

    Comment analysez-vous ce taux d’emploi belge des personnes de plus de 55 ans ? Quels facteurs peuvent l’expliquer ?

    Quelles mesures prenez-vous pour endiguer ce phénomène qui touche un public cible particulier et, ainsi, augmenter le taux d’emploi global de notre Région ?

    Réponse de Madame la Ministre Morreale

    Votre question m’a permis d’aller vérifier quelle était l’évolution du taux d’emploi et du taux de chômage des personnes de 55 ans et plus, pour que vous puissiez bénéficier d’une information de dernier plan, en la comparant de 2019 à 2022.

    Le taux d’emploi est passé de 46,7 % à 52,7 % entre 2019 et 2022 et le taux de chômage a reculé pour eux, passant de 4,8 % à 3,3 %. On le sait, il y a un point d’attention à avoir à l’égard des travailleurs dits « âgés », au sens où l’on note qu’il est nécessaire d’avoir une forme de discrimination positive, de soutien à l’emploi, pour permettre et inciter des employeurs à engager des travailleurs de 55 ans et plus sur le marché de l’emploi.

    On le fait de différentes manières : à travers des dispositifs de type Impulsion 55+, que nous venons de modifier. Nous l’avons décidé au dernier conclave budgétaire. Cela s’appliquera à partir de juin 2023. Cette mesure va permettre de mieux cibler. Récemment encore, lorsqu’il engageait quelqu’un de 48 ans, l’employeur recevait une diminution sur le payroll de la personne sept ans plus tard, quand elle avait 55 ans.

    C’était assez illisible pour la personne, l’important étant d’inciter l’employeur à engager une personne de 55 ans ou plus en leur disant qu’ils ont cette réduction tout de suite. On a reciblé les aides pour essayer de montrer que c’est cet engagement, quand il a 55 ans, qui est important. Cette mesure est cumulable avec d’autres aides du type Impulsion 12+ ou Tremplin 24+, comme les mesures SESAM. C’est de cette manière que nous avons permis, par exemple, en 2021, d’engager 75 000 travailleurs de cette tranche d’âge.

    La mise en place de “régions” par la Flandre pour contrer la multiplication des structures supracommunales

    La mise en place de “régions” par la Flandre pour contrer la multiplication des structures supracommunales

    Question écrite de Madame Sobry à Monsieur COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville sur “La mise en place de “régions” par la Flandre pour contrer la multiplication des structures supracommunales

          Monsieur le Ministre,

          Le Parlement flamand vient de se prononcer en faveur de la mise en place de 15 « régions » afin de remettre de l’ordre au niveau des structures supracommunales qui ont tendance à se multiplier.

          L’objectif est donc de rassembler différents « services administratifs » autour de pôles locaux : intercommunales, zones de police, zones de secours, …
          Les communes cesseraient alors de se lancer dans des partenariats toujours plus nombreux et recourraient systématiquement aux « régions » nouvellement constituées.

          Le Ministre flamand des affaire intérieures et administratives, Bart Somers, qualifie d’historique ce qu’il appelle une « réforme de l’État interne ».

          Alors que le Gouvernement s’est engagé à étudier une réforme des provinces, des intercommunales et des structures apparentées, centrée sur la supracommunalité, quelle est la position de Monsieur le Ministre quant à la mise en place de ces « régions » en Flandre ?

          Une telle solution serait-elle transposable chez nous ?

          Où en sont les études relatives à une éventuelle réforme de la supracommunalité ?

          Réponse de Monsieur la Ministre Collignon

          Comme l’honorable membre, j’ai pris connaissance de la réforme menée par le Gouvernement flamand en matière de supracommunalité via la création de 15 « régions » maillant le territoire, celles-ci devant à terme servir de frontière pour l’organisation des initiatives supracommunales et intercommunales de toutes sortes.

          Il ne m’appartient pas de juger et de critiquer cette initiative de nos voisins. La réalité et les spécificités de nos Régions respectives nous appellent à mettre en place des réformes selon les préoccupations et les constats du terrain qui leur sont propres.

          En Wallonie, la Déclaration de politique régionale prévoit que : « Pour mieux assurer l’efficacité des services publics, le Gouvernement incitera les villes et communes à développer des politiques supracommunales au niveau de chaque bassin de vie. Un encouragement financier spécifique sera octroyé aux projets supracommunaux. ». La démarche est ci “bottom-up”, j’y reviendrai.

          L’appel à projets « soutien aux projets supracommunaux » lancé en 2021 fait suite à cet engagement. L’expérience-pilote a été prolongée en 2023 et est toujours en cours. Une réflexion est menée sur les suites à donner à cet appel à projets et un éventuel futur cadre de la supracommunalité en Wallonie.

          Dans cette perspective, l’Institut de la décision publique de l’Université de Liège réalise actuellement une recherche-action sur la supracommunalité. Le cœur de cette recheche consiste à réaliser un état de l’art de la littérature scientifique analysant la problématique de la supracommunalité, entendue au sens large (regroupant notamment les coopérations intercommunales, les agglomérations de communes ou encore les communautés de commune). Cet état de l’art doit permettre d’identifier les résultats scientifiques concernant les projets supracommunaux institutionnalisés dans différents États (France, Suisse, Espagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, entre autres) afin d’en cerner les avantages et les inconvénients. La récente initiative flamande sera étudiée dans ce cadre.

          Depuis la régionalisation, la tentation de remailler le territoire wallon via des institutions ou des niveaux de décisions intermédiaires est réelle. Plusieurs définitions de « bassins de vie » et tentatives de cartographie de bassins de vie généralistes ont été menées par le passé, comme lors de l’établissement du SDER.

          Pour ma part, comme municipaliste, je suis convaincu que l’efficacité et l’utilité des initiatives supracommunales sont conditionnées par le caractère volontaire, ascendant et négocié de la démarche.

          Je serai heureux de partager avec elle le résultat de ces réflexions et peux déjà lui annoncer qu’un colloque sur ce sujet d’avenir sera d’ailleurs organisé prochainement avec l’Union des Villes et Communes de Wallonie.

          Le nombre élevé de “cartes rouges” au contrôle technique suite à la défaillance des phares des véhicules

          Le nombre élevé de “cartes rouges” au contrôle technique suite à la défaillance des phares des véhicules

          Question écrite de Madame Sobry à Madame DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l’Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière sur “Le nombre élevé de “cartes rouges” au contrôle technique suite à la défaillance des phares des véhicules

            Madame la Ministre,

            Une défaillance au niveau des phares représente probablement un des principaux motifs de refus d’octroyer un certificat de contrôle technique. Il est vrai que cette étape de contrôle est minutieuse tant elle concerne plusieurs feux et catadioptres et porte sur plusieurs points tels que le fonctionnement, l’orientation, la commutation, la conformité ou encore la fréquence de clignotement.

            En Flandre, ce ne sont pas moins de 45 % des « cartes rouges » qui sont distribuées pour défaut d’éclairage ou aux feux. Cela engendre environ 200 000 contre-visites par an alors qu’il s’agit généralement d’un problème pouvant être réglé par un très rapide passage dans un garage.

            Sur proposition d’un Député flamand, Lydia Peeters, l’homologue de Madame la Ministre, envisage de ne plus attribuer de certificat rouge en cas de légère défaillance au niveau des phares, mais de conditionner la validé du certificat de contrôle technique à la présentation dans un garage agréé pour régler le problème endéans un laps de temps défini.

            Un audit a donc été lancé au nord du pays où cette proposition pourrait se concrétiser dans les prochains mois afin de désengorger les centres de contrôle technique.

            Quel est le taux de véhicules recalés au contrôle technique pour défaillance au niveau de l’éclairage ?

            Quelle est sa position quant à un système où une légère défaillance de ce type n’engendrerait pas systématiquement une contre-visite ?

            Combien de contre-visites seraient évitées avec un tel système ?

            Réponse de Madame la Ministre DE BUE

            En 2022, 5,7 % des véhicules ont été recalés au contrôle technique pour un mauvais réglage des feux de croisement. Une vérification des phares et de leur réglage avant de présenter le véhicule au contrôle technique est donc un bon conseil.

            Vu la libre circulation des biens sur l’ensemble de l’Europe, le contrôle technique des véhicules est harmonisé au niveau européen avec pour objectif d’imposer des règles de contrôle similaire dans tous les pays et d’harmoniser les pratiques.

            Conformément à la réglementation européenne, les inspecteurs qui effectuent les vérifications lors du contrôle technique des véhicules doivent être libres de tout conflit d’intérêts, et faire preuve d’impartialité et d’objectivité. La délégation d’une partie des activités de contrôle technique à des garages, qui ont des activités de réparation, peut soulever des questions et inquiétudes au niveau de l’impartialité dès qu’une activité commerciale est liée à l’établissement ou effectuée en parallèle.

            Les dispositions européennes imposent également que les équipements de contrôle utilisés, leur entretien et leur étalonnage soient vérifiés en rapport avec des spécifications précises. En Belgique, tous les équipements utilisés dans les stations de contrôle technique font l’objet d’un cahier des charges bien précis reprenant les caractéristiques des appareils et les modalités de métrologie. L’étalonnage des appareils est effectué annuellement par un laboratoire agréé. Les équipements utilisés dans les garages ne sont pas soumis à ces dispositions de surveillance.

            La transposition aux garages d’un niveau d’exigences identique à celui du contrôle technique va augmenter les coûts de fonctionnement qui seront forcément répercutés sur les clients. Pour exemple, le système du contrôle technique néerlandais a montré des problèmes d’indépendance et met également en évidence des coûts jusque 2 fois plus élevés pour le client par rapport à la Belgique.

            La délégation d’une partie des activités de contrôle technique à de multiples organismes privés comme les réparateurs ou garages nécessite l’agréation de toutes ces structures et leur surveillance. L’autorité de tutelle doit mettre en œuvre des moyens nettement plus importants pour assurer cette charge et le suivi des garages agréés.

            Le contrôle technique d’un véhicule effectué en Flandre est reconnu en Wallonie pour autant que ce dernier se solde par un certificat de contrôle technique conforme à la réglementation européenne. Si une réparation effectuée par un garage en Flandre ne donne pas lieu à un certificat de contrôle technique valable, le contrôle ne sera pas reconnu en Wallonie.

            Un audit des centres de contrôle techniques a déjà eu lieu en Wallonie entre septembre et décembre 2021. Il a amené à diverses recommandations visant à améliorer la réglementation. Le SPW MI y travaille depuis lors.

            En Wallonie, la collaboration avec les organismes du contrôle technique est constructive et respectueuse. Elle n’appelle dès lors pas à remettre en question un système qui fait ses preuves en matière de prix pour l’usager, d’uniformité et d’indépendance.

            Le suivi de la finalisation de la note d’orientation relative à Proxisanté

            Le suivi de la finalisation de la note d’orientation relative à Proxisanté

              Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Le suivi de la finalisation de la note d’orientation relative à Proxisanté”

                  Madame la Ministre,

                  Au sein de cette commission, il y a un mois environ, nous étions plusieurs à vous interroger quant aux suites qui seraient données à la démarche participative lancée dans le cadre des Assises de la première ligne de soins. Vous nous aviez alors précisé que nous étions dans une seconde phase et que votre équipe préparait une note d’orientation qui serait présentée au Gouvernement pour la fin du mois de janvier. Les retours de l’AViQ étaient attendus pour implémenter cette note et la présenter au Gouvernement.

                  Par la suite devait arriver une note de rédaction du projet de décret organisant la première ligne.

                  Dans un souci de suivi, je me permets de revenir vers vous pour faire le point sur cette note d’orientation. Avez-vous obtenu les retours attendus de la part de l’AViQ ? Votre équipe a-t-elle été en mesure de rédiger cette note d’orientation ?

                  Quels en sont les principaux éléments le cas échéant ? Avez-vous pu entamer la phase de rédaction du futur décret ?

                  Réponse de Madame la Ministre MORREALE

                  Un calendrier prévisionnel a été proposé le 17 décembre lors de la rencontre avec l’ensemble des participants à la démarche Proxisanté qui disait ceci, pour janvierfévrier 2023 :

                  – mise en place de deux groupes de travail « Décret » ;

                  – passage de la note « Proxisanté » au Gouvernement ;

                  – passage de la note « Création des réseaux locorégionaux » au Gouvernement wallon pour activer les moyens affectés du Plan de relance.

                  Le projet de décret Proxisanté est prévu en première lecture. La note d’orientation proposée par l’AViQ sur la base des différents travaux et ateliers m’est parvenue fin de la semaine dernière. Elle est en cours d’analyse par mon cabinet et sera présentée as soon as possible lors d’un très prochain gouvernement. Sachez que nous sommes aussi attentifs à l’agenda et nous mettons tout en œuvre avec l’AViQ pour être les plus respectueux du planning.

                  Mon souhait est de poursuivre dans une démarche concertée et d’assurer la qualité liée aux conclusions des travaux. Nous avançons ; je n’ai pas d’inquiétude concernant la tenue du planning. Nous ne manquerons pas de vous tenir informée des suites de ce processus.

                  Les résultats du baromètre numérique 2022

                  Les résultats du baromètre numérique 2022

                  Question d’actualité de Madame Rachel Sobry à BORSUS Willy, Ministre de l’Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences sur ” Les résultats du baromètre numérique 2022

                      Monsieur le Ministre,

                      Depuis 2020, l’Agence wallonne du numérique propose de mesurer gratuitement le DigiScore des entreprises afin de jauger leur maturité numérique à travers différents axes : l’infrastructure, les ressources humaines, la digitalisation des processus et la stratégie commerciale.

                      Les résultats collectés en 2022 auprès de plus de 3 000 entreprises sont globalement encourageants et positifs puisque l’on observe une progression générale de leur maturité numérique. En effet, alors qu’en 2020, seulement un tiers des dirigeants d’entreprises se disaient convaincus du numérique, ils sont, en 2022, 45 %.

                      En revanche, le niveau de formation numérique, qui n’était déjà pas très élevé en 2020, chute de 10 points pour atteindre en 2022 un taux de 22 %.

                      Pour le dire plus clairement, cela signifie que moins d’une entreprise sur quatre déclare avoir formé au moins un de ses collaborateurs au numérique au cours des deux dernières années.

                      Comment analysez-vous les résultats du baromètre numérique 2022 ? Comment peut-on encourager davantage nos entreprises à former leurs collaborateurs au numérique ?

                      Réponse de Monsieur le Ministre Borsus Willy

                      ce baromètre est effectivement un moment important. Je voudrais vraiment remercier l’Agence du numérique. La base de calcul et les entreprises sondées sont nombreuses. On a inclus les entreprises d’économie sociale, on a corrélé avec la taille des entreprises. Il y a vraiment beaucoup à apprendre de la lecture de ce baromètre. 

                      Parmi ces éléments, notons que l’on a bien progressé sur les points d’infrastructures – c’est-à-dire la connectivité, les points d’organisation interne, les processus de production, et cetera.

                      Globalement, la maturité numérique de nos entreprises progresse. Il en va de même, par exemple, de la présence sur le net, de l’utilisation d’outils digitaux, de la visibilité externe et de la connectivité de façon générale. Il reste deux points noirs sur lesquels on doit encore beaucoup progresser.

                      Le premier est la connectivité, c’est en route avec beaucoup de dossiers, beaucoup d’investissements, notamment sur la fibre optique dans les zonings, le Last Mile, des projets ou encore des investissements privés.

                      Tout cela avance. Le deuxième point qu’il faut vraiment prendre à bras-le-corps, c’est la formation. En effet, sans la capacité des ressources humaines et l’appropriation par les ressources des entreprises de l’ensemble des process, on n’y arrive pas. C’est en ce sens que, d’une part, la publicité donnée à ce baromètre va contribuer à mobiliser indubitablement les entreprises, les dirigeants, les RH, les responsables techniques par rapport à cet enjeu. D’autre part, j’ai l’intention de rencontrer l’Union wallonne, les fédérations sectorielles, l’UCM et le SNI de manière à vraiment bien cibler, sensibiliser et faire progresser la conscience, mais aussi la nécessité de former.

                      Troisièmement, nous avons des outils qui sont existants. Une entreprise peut tester elle-même son DigiScore sur un outil qui est à disposition à l’Agence du numérique. On peut solliciter le bénéfice de chèques numériques dans nos chèques-entreprises, on a ces dispositifs qui permettent de faire un diagnostic, d’acquérir des compétences et même de cibler certains d’entre eux, par exemple sur la cybersécurité ou sur d’autres éléments encore.

                      Nous poursuivons sur les différents critères que vous avez soulignés. Par ailleurs, on a un gros point noir : la formation. Il faut vraiment y travailler. De plus, il y a un point d’attention en route, c’est la connectivité fibre optique et la capacité de bande passante, la rapidité à l’échelle de l’ensemble de notre territoire.

                      Les chiffres relatifs aux chiffres du tourisme wallon en 2022

                      Les chiffres relatifs aux chiffres du tourisme wallon en 2022

                      Question écrite de Madame Sobry Rachel à Madame la Ministre DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l’Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière sur Les chiffres relatifs aux chiffres du tourisme wallon en 2022 

                        Madame la Ministre,

                        Le secteur du tourisme semble s’être enfin remis de la crise sanitaire que nous avons connue pendant plus de deux ans et qui avait poussé les voyageurs du monde entier à adapter leurs habitudes.

                        En effet, Eurostat vient de publier des chiffres et données relatifs au tourisme au sein de l’Union européenne. Ainsi, le nombre de nuitées enregistrées dans les établissements touristiques n’est plus que 5,6 % moins important qu’en 2019. La Belgique a même atteint un total de nuitées légèrement supérieur à celui de 2019 (+0,5 %).

                        D’une manière générale, les pays au climat tempéré ont la cote puisque le Danemark et les Pays-Bas enregistrent également une augmentation des visiteurs en comparaison avec l’avant-Covid. À l’inverse, les pays méditerranéens accusent, quant à eux, toujours un retard, tantôt léger (France, Espagne), tantôt important (Grèce, Italie).

                        Une analyse plus minutieuse des différentes périodes de l’année 2022 permet d’être enthousiaste tant le second semestre, qui nous éloignait un peu plus des contraintes et des effets négatifs de la crise sanitaire, fut meilleur que le premier.

                        Les deux tendances mises en lumière par ces chiffres laissent entrevoir de belles perspectives pour l’année nouvelle en Wallonie.

                        Alors que le Gouvernement entend renforcer les politiques touristiques de la Wallonie, j’aurais aimé entendre Madame la Ministre sur le bilan de l’année dernière et les perspectives pour 2023. Mes questions sont donc les suivantes :

                        A-t-elle pris connaissance des chiffres publiés récemment par Eurostat ?

                        Comment les analyse-t-elle ?

                        Dispose-t-elle des chiffres de la Wallonie ? Quels sont-ils ?

                        Le second semestre a-t-il été également meilleur que le premier en Wallonie comparativement à 2019 ?

                        Quelles sont les perspectives pour 2023 ?

                        Réponse de la Ministre DE BUE

                        Les chiffres publiés par Eurostat qui, pour rappel, sont issus de l’enquête mensuelle Statbel dont les résultats sont provisoires actuellement et ne portent que sur les mois de janvier à octobre 2022.

                        Sur cette base, on constate que les nuitées enregistrées en Wallonie entre janvier et octobre 2022 ont augmenté de % par rapport à 2019 (contre +0,% pour l’ensemble de la Belgique). Le 1er semestre a vu une hausse de % des nuitées tandis que le second semestre – sur base de résultats provisoires – montre une progression de % face à la période d’avant-Covid.

                        L’Observatoire wallon du Tourisme a réalisé, comme chaque année, un bilan des vacances d’hiver et en a profité pour interroger les opérateurs touristiques sur leur fréquentation globale pour 2022.

                        Selon les 570 exploitants d’hébergements qui ont participé à l’enquête, le taux d’occupation moyen avoisine les 61 % en 2022 ; pour 30 % des répondants, ce taux était en hausse par rapport à 2021 et pour 45 % en statu quo. 85 % des sondés s’estiment satisfaits à très satisfaits de cette année 2022.

                        Pour les 90 gestionnaires d’attractions touristiques/musées qui ont participé au bilan, 80 % estiment que leur nombre de visiteurs est en hausse par rapport à 2021. 89 % des sondés se disent satisfaits à très satisfaits de cette année 2022.

                        Ces résultats ne portent évidemment que sur un échantillon de réponses, les données complètes et définitives seront disponibles dans les prochaines semaines.

                        En ce qui concerne 2023, il est toujours difficile de se projeter et le contexte global particulièrement incertain incite à la prudence. Le contexte socio-économique, la crise énergétique, la météo sont autant de facteurs qui ont une forte influence sur l’activité touristique.

                        Ainsi, si l’on se base sur une enquête réalisée par iVox auprès de 1 000 Belges entre le 6 et le 14 décembre, 48 % des Belges prévoient de voyager en 2023 avec le même budget qu’auparavant, mais deux Belges sur 5 opteront pour des vacances moins onéreuses en raison de la crise actuelle et de la hausse des prix. Ils voyageront moins souvent ou à moindre budget.

                        Par ailleurs, toujours selon cette enquête, si la destination préférée des Belges reste la France, la Belgique, dans la foulée de son succès pendant la pandémie, se maintient à la deuxième place.

                        L’honorable membre le comprend, plus que jamais, la carte de la proximité et une offre « Détente-découverte » diversifiée seront à nouveau les atouts majeurs de la promotion touristique de la Wallonie, en Belgique et sur les marchés frontaliers. Les campagnes 2020, 2021 et 2022 ont par ailleurs permis d’implanter la marque VISITWallonia.be, marque qui continue à faire ses preuves et à progresser en notoriété.

                        Tous les opérateurs se sont rapidement emparés de cette nouvelle identité, de cette marque unique claire et conviviale, une marque qui porte déjà ses fruits comme le montre l’évolution des chiffres et de la perception du tourisme wallon.

                        Je suis donc confiante pour l’avenir et je pense que les perspectives 2023 restent très encourageantes pour notre tourisme.

                        L’évolution du Covid en Wallonie et les mesures prises pour éviter la survenance des nouveaux variants chinois

                        L’évolution du Covid en Wallonie et les mesures prises pour éviter la survenance des nouveaux variants chinois

                          Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “L’évolution du Covid en Wallonie et les mesures prises pour éviter la survenance des nouveaux variants chinois”

                              Madame la Ministre,

                              Hôpitaux pleins, morgues saturées et crématoriums surchargés : ce n’est pas très réjouissant. La Chine fait face à une vague dévastatrice de covid-19 depuis la fin de sa politique zéro covid en décembre 2022. Plus récemment, l’OMS mettait en garde sur la dangerosité et la contagiosité de nouveaux variants décelés en Chine ces dernières semaines. À cela s’ajoute la réouverture de la quasi-totalité des lignes aériennes depuis et vers la Chine, qui coïncide malheureusement avec cette nouvelle vague locale.

                              À l’heure de rédiger cette question, de fortes inquiétudes apparaissaient puisque les analyses des eaux usées du premier avion en provenance de la Chine sur le territoire belge sont positives au covid. Il reste à savoir s’il s’agit d’un variant déjà connu ou d’un nouveau variant chinois.

                              Bien que la situation épidémique semble pour l’heure maîtrisée chez nous, il convient toutefois de rester prudent, d’éviter toute perte de contrôle et d’appliquer les leçons du passé.

                              Avez-vous porté le point en CIM Santé pour un travail coordonné ? Quelles ont été vos actions pour prévenir une explosion des cas de covid, comme en Chine ?

                              Avez-vous demandé des analyses spécifiques, sur le territoire wallon, des infections covid afin de pouvoir y observer des variations suite aux levées des restrictions chinoises et agir rapidement le cas échéant ?

                              L’Union européenne étant favorable à une approche coordonnée des politiques de tracing et de testing, de nouvelles mesures adaptées sont-elles envisagées ? Le nouveau sous-variant d’Omicron, à savoir BF.7, majoritaire à Pékin, considéré comme beaucoup plus contagieux, a-t-il déjà été détecté par l’AViQ ?

                              Réponse de Madame la Ministre MORREALE

                              Lors du Risk Assessment Group du 2 janvier 2023, les experts en charge d’analyser la situation épidémiologique en Belgique et à l’étranger ont décidé de conseiller des tests antigéniques rapides pour tout voyageur âgé de plus de six ans qui développe des symptômes respiratoires dans la semaine suivant le départ de Chine. Une surveillance des eaux usées a été proposée par le RAG et a été validée ensuite par le RMG. Elle a été mise en place à Zaventem pour les vols venant directement de Chine.

                              En plus de cela, un test négatif prédépart est requis. La priorité est de surveiller l’apparition précoce de nouveaux variants via une surveillance génomique ciblée plutôt que sur un dépistage massif des voyageurs internationaux. Concernant le risque d’une nouvelle vague, trois années de covid nous ont appris qu’il y a une alternance entre les vagues et les périodes de calme.

                              C’est le comportement des phénomènes épidémiques par nature. La dernière évaluation de la situation épidémiologique du RAG du 11 janvier montre que les indicateurs liés à la circulation du virus sont tous à la baisse : diminution des cas, diminution du taux de positivité, diminution des tests réalisés, en ce compris les autotests, diminution des hospitalisations et diminution dans les eaux usées. Les indicateurs tels que la charge de travail des médecins généralistes et la présence virale dans les eaux usées montrent une tendance à la baisse. En cette phase de pandémie, les membres du RAG n’ont pas estimé nécessaire de modifier la stratégie de testing et de tracing en Belgique.

                              L’expérience d’autres pays européens, comme l’Italie, montre que les premières analyses des voyageurs qui viennent de Chine n’ont pas fait apparaître de variants différents des sous-variants d’Omicron dont les souches sont déjà en circulation dans notre pays. Le variant BF.7, repris parmi les séquences isolées chez les voyageurs venant de Chine, est en circulation en Belgique depuis plusieurs mois. La première séquence détectée date du mois de mai de l’année dernière. Il ne représente que 4,4 % des échantillons qui ont été séquencés en semaine 52. Le variant dominant en Belgique reste, pour le moment, le BQ.1 – 76 % des citoyens positifs présentent ce type de variant – tandis que le variant XBB ne représentait que 3,3 % des échantillons qui avaient été séquencés. Le XBB 1.5 a, quant à lui, été détecté une fois. La situation épidémiologique apparue en Chine devrait avoir un impact très limité, d’après les scientifiques du Risk Assessment Group, en raison du taux de vaccination relativement élevé dans notre pays.

                              Vous évoquiez, Madame Sobry, une différence avec la Chine. On estime, d’après les informations que l’on essaie d’avoir, que le taux de vaccination en Chine n’est pas du tout identique au grand taux de vaccination présent sur le territoire européen, singulièrement en Belgique et en Wallonie. La vaccination, couplée à l’immunité naturelle, est la défense la plus efficace. Avoir contracté le virus et être vacciné sont donc les meilleures immunités pour éviter de recontracter des formes sévères du covid.

                              La campagne de vaccination d’automne qui a été lancée en septembre a permis d’atteindre une couverture maximale de 59 % de la population wallonne des personnes âgées de 65 ans et plus. Les scientifiques du Risk Assessment Group nous avaient expliqué que, si l’on vaccinait 50 % des plus de 65 ans – ce qui était leur recommandation initiale –, cela permettrait de casser une éventuelle surcharge au niveau des hôpitaux et d’éviter que des reports ne soient réalisés dans les hôpitaux. Cela a été le cas, et nous sommes satisfaits de ce point de vue. Pour l’instant, une nouvelle campagne généralisée n’est pas recommandée, mais la situation peut être adaptée selon l’évolution des données de surveillance. Pour le moment, le citoyen qui le souhaite est tout à fait libre de bénéficier de cette vaccination via son généraliste ou son pharmacien, que ce soit en primovaccination ou en rappel.

                              Des projets pilotes et enquêtes de satisfaction ont permis d’anticiper les problèmes éventuels. L’offre est suffisante pour combler les demandes. Pour toucher la population qui est la plus réticente, le Gouvernement a misé sur l’implication des professionnels de la première ligne de soins dans tout le processus de participation, y compris en sensibilisant les citoyens. C’est ainsi que 700 pharmacies sont disponibles en Wallonie pour vacciner tout citoyen à partir de 12 ans. En faisant participer les médecins généralistes, les infirmiers à domiciles et les pharmaciens, le citoyen se sent davantage en confiance dans cette période-ci de l’épidémie et il est plus ouvert à l’offre vaccinale de proximité. Par ailleurs, les vaccins adaptés à la souche Omicron et ses sous-variants permettent de renforcer la barrière immunitaire contre cette souche qui circule dans la majorité du pays. Pour ce qui concerne le secteur des aînés, le dernier avis du RAG montre une diminution des cas en maisons de repos ainsi qu’en maisons de repos et de soins, chez les résidents et parmi les membres du personnel, ainsi qu’une diminution des hospitalisations et des clusters.

                              La Cellule de surveillance des maladies infectieuses, en collaboration avec les OST – ces équipes qui circulent entre les hôpitaux et différentes structures, avec un médecin, un infirmier et une fonction de support –, reste vigilante à la situation épidémiologique dans les institutions d’hébergement et de soins de Wallonie. La surveillance du covid est bien organisée et fait l’objet de communications régulières et systématiques vers le ministre-président, à travers la transmission d’un rapport hebdomadaire du RAG ainsi que via le Centre national de crise dès lors qu’il est validé par le RMG. Le dispositif de surveillance est constitué par le RAG et le RMG, sans que la CIM ne doive être systématiquement saisie. Ces organes se réunissent au moins chaque semaine puis autant de fois que la situation le requiert.

                              En termes de mesures préventives, les personnes symptomatiques sont testées avec un test rapide antigénique et non plus par PCR. Il peut être employé en cas d’investigation de clusters ou pour le dépistage d’un cas suspect avec risque de développer une forme sévère de la maladie.

                              La modernisation des TEC et le programme “Go Digital”

                              La modernisation des TEC et le programme “Go Digital”

                              Question écrite de Madame Sobry à Monsieur HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l’Energie, de la Mobilité et des Infrastructures sur “La modernisation des TEC et le programme “Go Digital” “

                              Monsieur le Ministre,

                              Les paiements sans contact se sont développés à une vitesse impressionnante pendant la crise sanitaire et font désormais partie de notre quotidien. Alors que les bus et métro du réseau TEC sont équipés, depuis un certain temps déjà, de bornes pour scanner un titre de transport à puce, il n’existe aucun moyen de payer et voyager directement sans obtenir de titre de transport distinct.

                              Si le système existe depuis de nombreuses années à Londres, la STIB lui a emboité le pas et il est désormais possible de prendre bus, métro et tram en scannant sa carte de banque ou son smartphone, sans qu’aucun titre de transport ne doive être préalablement acheté. Le système est évidemment simple et efficace tant pour les Bruxellois que pour les touristes.

                              La Wallonie ne semble pas encore tournée vers cette technologie malgré le lancement, il y a plusieurs années, d’un programme « Go Digital ». D’après les informations recueillies sur le site internet, celui-ci ne semble plus particulièrement à l’ordre du jour dans la mesure où le calendrier ne fait état d’aucun projet après 2023 et qu’aucun article n’a plus été publié depuis avril de l’an dernier.

                              À l’heure où le Gouvernement s’est engagé dans la transition numérique et dans la modernisation des transports publics, mes questions sont les suivantes.

                              Quelles initiatives Monsieur le Ministre prend-il pour digitaliser les TEC et en particulier les moyens de paiement ?

                              Comment va-t-il simplifier l’achat de titres de transport ?

                              Comment va-t-il impulser la possibilité de paiement direct avec carte bancaire ou smartphone ?

                              Qu’en est-il du programme « Go Digital » ?

                              Réponse de Monsieur le Ministre Henry Philippe

                              Madame la Députée,Les ambitions du programme « Go Digital », et les principaux projets qui le composaient ont été réintégrés dans le Plan d’Entreprise 2020-24 du TEC.

                              Afin que le TEC devienne un vrai choix de mobilité pour les Wallons, l’entreprise a défini une feuille de route complète et ambitieuse, laquelle inclue les projets de digitalisation. Ceux-ci sont donc suivis dans le cadre de la gouvernance globale mise en place pour professionnaliser le pilotage des projets du TEC.

                              Parmi les projets, la simplification de l’accès au réseau de transport TEC reste une des priorités pour améliorer l’expérience clients.

                              En 2015, le TEC a déployé le système de carte sans contact MOBIB et revu ses canaux de vente.

                              L’opérateur a élargi son réseau de vente en 2021, en mettant à profit l’utilisation massive de son application mobile en Wallonie (plus de 250.000 utilisateurs chaque mois) pour en faire un canal de vente et validation, plus rapide et immédiat, comme alternative notamment à l’achat à bord du véhicule.

                              Un an après la mise en service de ces fonctionnalités, plus de 100 000 clients ont déjà acheté et validé des titres de transport via smartphone.

                              Aujourd’hui, le TEC poursuit ses efforts en matière de simplification, en développant des actions complémentaires à l’amélioration du réseau.

                              Dans ce cadre, le TEC développe de nouveaux projets pour toucher en priorité un public de voyageurs plus occasionnels, qui sont confrontés à davantage de freins dans leur utilisation du transport public, ceux-ci le maîtrisant pas forcément l’utilisation des transports en commun.

                              Un des objectifs est ainsi de permettre de payer et voyager directement. Des études sont déjà en cours pour évaluer plus précisément les solutions technologiques (dont la carte bancaire) à mettre en œuvre et confirmer les investissements associés.

                              Les actions de la Wallonie en matière de prévention autour du cancer de l’ovaire

                              Les actions de la Wallonie en matière de prévention autour du cancer de l’ovaire

                                Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Les actions de la Wallonie en matière de prévention autour du cancer de l’ovaire”

                                  Madame la Ministre,

                                  Comme pour la plupart des cancers, le diagnostic et la « stadification » du cancer de l’ovaire sont primordiaux en vue d’un traitement qui puisse avoir le plus de chances possible de réussite.

                                  Il ne s’agit pas d’un cancer particulièrement répandu puisqu’on estime le nombre de cas annuels à environ 750 en Belgique. Néanmoins, sa mortalité est élevée. D’ailleurs, on surnomme morbidement ce cancer de « tueur silencieux » puisque le taux de survie atteint seulement 51,9 %.

                                  Cependant, le taux de survie à ce cancer de l’ovaire, qui touche généralement les femmes de plus de 45 ans, peut grimper à 90 % si le diagnostic est posé relativement tôt. Une consultation cogénétique des patientes de la soixantaine pourrait s’avérer judicieuse lorsque certains symptômes apparaissent.

                                  Actuellement, aucun dépistage particulier n’est prévu, même si une surveillance peut être proposée aux femmes qui présentent un risque familial. Dans 5 à 10 % des cas, le cancer de l’ovaire se développe à la suite d’une anomalie génétique. La majorité des cas n’étant pas concernés par cette surveillance, il me semble important de mettre en lumière ce tueur silencieux qui reste trop méconnu malgré une agressivité redoutable. Vous sachant attentive au bien-être des femmes et aux questions de santé qui les touchent, je souhaitais vous adresser plusieurs questions.

                                  Avez-vous pu mettre en œuvre des mesures de prévention particulière à l’égard du cancer de l’ovaire en Wallonie ?

                                  Quel travail menez-vous pour mieux faire connaître cette pathologie ? Avez-vous, par exemple, organisé une ou plusieurs campagnes de dépistages à destination de la population wallonne ?

                                  Des mesures de communication et de sensibilisation, éventuellement via des affiches ou des prospectus dans les cabinets médicaux, sont-elles d’ores et déjà d’application ?

                                  Réponse de Madame la Ministre MORREALE

                                  Les causes du cancer de l’ovaire ne sont pas clairement identifiées, mais on pense qu’il y a certains facteurs de risque : les antécédents familiaux, l’endométriose – dont on a déjà pas mal parlé dans cette commission –, l’âge, la nulliparité, et cetera. Les mesures de prévention du cancer de l’ovaire sont peu spécifiques et concernent tous les cancers, à savoir ne pas fumer, adopter une alimentation équilibrée, limiter le plus possible sa consommation de boissons alcoolisées et pratiquer régulièrement une activité physique. Pour le moment, il n’y a pas de dépistage systématique du cancer de l’ovaire.

                                  C’est en consultation, en tenant compte des antécédents de la patiente et après un examen gynécologique complet, avec une échographie qui permet de visualiser les ovaires, que le gynécologue est le plus à même de réaliser un diagnostic précoce. Nous suivons les recommandations interfédérales et nous comptons sur des canaux, comme le site Info Santé, pour essayer de permettre à tout un chacun de s’informer et d’être dirigés vers d’autres sources d’informations scientifiques.

                                  Le projet W.all.in.health, prévu dans le Plan de relance, permettra aux citoyens ainsi qu’aux professionnels d’avoir des ressources disponibles en promotion de la santé et en prévention en Wallonie. Par ailleurs, en consultation, les gynécologues et les médecins traitants peuvent également informer. La première ligne est majeure dans ce cadre.

                                  Son organisation contribuera à travailler de manière plus systématique et plus stratégique sur la prévention auprès des citoyens et des patients. C’est à travers ces différents moyens de communication que nous essayons d’améliorer la littératie en santé de la population, la prise en compte de la situation et la détection la plus précoce possible.

                                  Les emplois menacés chez C&A

                                  Les emplois menacés chez C&A

                                  Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Les emplois menacés chez C&A”

                                  Madame la Ministre,

                                  La chaîne de prêt-à-porter C&A est en proie à d’importantes difficultés en Belgique et a déjà supprimé plus de 80 emplois, principalement à Bruxelles, selon le syndicat chrétien ACV. Aujourd’hui, la société mère dit devoir se moderniser tant son concept est passé.

                                  Alors que la CEO de la firme ne se prononce pas quant aux éventuelles fermetures de magasins chez nous, les syndicats et les différents observateurs sont persuadés que celles-ci vont rapidement arriver et que des dizaines, voire des centaines d’emplois sont ainsi menacés.

                                  L’enseigne comptant 103 magasins en Belgique, dont une bonne partie en Wallonie, la présente question vise à faire le point sur la situation et les informations dont Madame la Ministre disposerait.

                                  Quelle est la situation actuelle des magasins C&A en Wallonie ?

                                  Certains d’entre eux vont-ils fermer leur porte durant les prochaines semaines ? Lesquels ?

                                  Des emplois sont-ils menacés ? En quelle proportion ?

                                  Le profil des éventuels futurs demandeurs d’emploi répond-il à une demande actuelle ?

                                  En clair, les travailleurs de C&A ont-ils des chances de rapidement rebondir ?

                                  Les différents appels à projets lancés par Madame la Ministre depuis le début de la législature

                                  Les différents appels à projets lancés par Madame la Ministre depuis le début de la législature

                                  Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Les différents appels à projets lancés par Madame la Ministre depuis le début de la législature” 

                                    Madame la Ministre,

                                    À l’occasion d’une question orale que j’adressais à Madame la Ministre récemment en commission, je m’étonnais de la courte durée du délai – 1 mois – qui était laissé aux candidats qui souhaitaient répondre à l’appel à projets « Wallonie – Assistance digitale ».

                                    Dès lors, j’aurais voulu pouvoir obtenir un listing des appels à projets qui ont été lancés par son ministère depuis le début de la législature ainsi que quelques statistiques s’y rapportant.

                                    Quels sont ces différents appels à projet ?

                                    Quels étaient les délais laissés aux candidats pour y répondre ?

                                    Combien de dossiers de candidatures ont été rentrés ?

                                    Quels étaient les profils des candidats sélectionnés ?

                                    Quelle est la hauteur des financements relatifs à ces appels à projets ?

                                    L’enchevêtrement de certains appels à projets pour les communes tels que le Plan d’investissement mobilité active communal et intermodalité (PIMACI)

                                    L’enchevêtrement de certains appels à projets pour les communes tels que le Plan d’investissement mobilité active communal et intermodalité (PIMACI)

                                    Question écrite de Madame Sobry Rachel à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l’Energie, de la Mobilité et des Infrastructures sur “L’enchevêtrement de certains appels à projets pour les communes tels que le Plan d’investissement mobilité active communal et intermodalité (PIMACI)”

                                      Monsieur le Ministre, 

                                      Depuis le début de la législature, de nombreux appels à projets ont été lancés par le ministère de Monsieur le Ministre à destination des communes pour certains investissements d’intérêt public. Parmi ceux-ci, le Plan d’investissement mobilité active communal et intermodalité (PIMACI) doit permettre de réaliser des aménagements cyclables, piétons ainsi que des aménagements favorisant l’intermodalité à travers des mobipôles. Il existe aussi le Plan d’investissement Wallonie cyclable (PIWACY), pour lequel la Région a investi plus de 60 millions d’euros, sous forme de subsides, afin d’améliorer les infrastructures cyclables dans 116 villes et communes.

                                      Il me revient de plusieurs communes que l’enchevêtrement de ces nombreux appels à projets entre eux, mais également avec d’autres dispositifs tels que le Plan d’investissement communal (PIC), dans le cadre duquel des investissements liés à des chemins sont notamment éligibles, pose problème et porte à confusion.

                                      Ainsi, les communes se retrouvent face à toujours plus d’appels à projets différents, parfois de quelques détails seulement, pour lesquels des dossiers distincts doivent chaque fois être rentrés afin d’espérer obtenir une petite part du gâteau. Plusieurs acteurs communaux m’ont informé du flou qui régnait et de ce qu’ils considèrent comme de la contre-production.

                                      Je me permets donc d’interpeller Monsieur le Ministre au travers de quelques questions.

                                      Peut-il dresser un bref listing des appels à projets récents ou en cours issus de son ministère et à destination des communes ?

                                      Comment expliquer la multiplication de ces appels à projets ?

                                      Comment simplifier et informer efficacement les communes à l’avenir ?

                                      Envisage-t-il de recourir à des appels à projets plus larges et donc moins ciblés ?

                                      Quel est le taux de retour de ces différents plans d’investissements ?

                                       

                                      Le suivi de l’appel à projets “Wallonie – Assistance digitale à domicile”

                                      Le suivi de l’appel à projets “Wallonie – Assistance digitale à domicile”

                                      Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Le suivi de l’appel à projets “Wallonie – Assistance digitale à domicile””

                                        Madame la Ministre,

                                        Le 23 septembre dernier, vous annonciez le lancement de l’appel à projets « Wallonie – Assistance digitale à domicile » pour un budget imposant de 34 700 000 euros. Cet appel vise à permettre le déploiement à large échelle et sur l’ensemble du territoire wallon de dispositifs d’assistance digitale qui seront installés au domicile, qu’il soit privé, qu’il s’agisse d’un logement public ou d’un habitat solidaire, des personnes qui se trouvent en perte d’autonomie, en raison de l’âge ou du handicap, et qui permettront à ces personnes de vivre à domicile le plus longtemps possible en toute sécurité.

                                        Cet appel s’intègre dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie et était ouvert aux ASBL ou aux groupements d’ASBL, aux intercommunales, ainsi qu’aux consortiums d’opérateurs privés et publics complémentaires, qui peuvent par ailleurs justifier d’une expérience d’au moins 10 ans dans l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie à domicile qui avaient seulement un petit mois pour y répondre, puisque cet appel à projets est arrivé à échéance le 28 octobre dernier. Je voulais faire le point avec vous.

                                        Quels sont les éléments qui ont justifié la décision d’octroyer un délai d’un mois pour répondre à cet appel à projets ?

                                        Étant donné qu’il est aujourd’hui clos, avez-vous reçu des candidatures ?

                                        Pouvez-vous faire le point sur ces éventuelles candidatures reçues ?

                                        Qu’a-t-il été décidé pour la prochaine étape, à savoir la sélection des projets ? Quels sont les critères de sélection que vous avez choisis ?

                                        Avez-vous mis en place un jury et avezvous établi un rétroplanning pour la répartition de cette enveloppe conséquente de près de 35 millions d’euros ?

                                          Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                          Madame la Députée,

                                          Je suis là pour faire rapport au Parlement et je fais état du suivi du dossier et de l’appel à projets « Assistance digitale à domicile » qui a été validé par le Gouvernement wallon le 22 septembre et a été lancé le 23 septembre, le lendemain, pour laisser un peu plus d’un mois aux porteurs de projets pour se manifester.

                                          Les demandes d’avis auprès des organes de suivi du Plan de relance wallon n’ont pas permis de valider cet appel avant les vacances du Gouvernement.

                                          Compte tenu des différentes contraintes, le planning est le suivant :

                                          – la période de fin 2022 jusqu’au premier trimestre 2023 va être consacrée à l’identification et au test des solutions technologiques auprès de 50 utilisateurs ;

                                          – le deuxième trimestre 2023 va viser à établir le modèle de prestations de services et de conseils ;

                                          – le troisième trimestre 2023 va être consacré à la formation des prestataires de services ;

                                          – le dernier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024 marqueront le début du déploiement de l’assistance digitale auprès de minimum 5 000 utilisateurs ;

                                          – du deuxième trimestre 2024 jusqu’au troisième trimestre 2025, il s’agira d’étendre le nombre d’utilisateurs et de passer à 15 000. Le classement et la sélection des projets sont réalisés avec l’aide de l’AViQ.

                                          Puis, le Gouvernement wallon, dans les limites des crédits disponibles, approuvera totalement ou partiellement le programme d’investissements, en fixant pour chaque projet retenu l’enveloppe maximale de la subvention qui pourra être octroyée si le demandeur respecte toutes les règles définies par cet appel. Les projets qui, bien que recevables, n’étaient pas classés en ordre utile au regard des critères définis et des limites budgétaires seront classés en liste d’attente. Le comité de pilotage, l’AViQ et une personne de mon cabinet seront chargés d’assurer le suivi et le réajustement du projet, le cas échéant. Ils se réuniront chaque fois que nécessaire.

                                          Ce seront des réunions programmées à minima en fonction du phasage de l’appel à projets et des livrables à valider.

                                          Les critères d’éligibilité et de classement étaient les suivants, un appel est ouvert aux ASBL, ou aux groupements d’ASBL, aux intercommunales, aux consortiums d’opérateurs privé et public complémentaires, qui peuvent :

                                          – justifier d’une expérience d’au moins 10 ans dans l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie à domicile ;

                                          – justifier d’une inscription dans un écosystème global lié à l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie à domicile, par exemple, des ergothérapeutes, infirmiers à domicile, SAFA, des services d’aides aux familles, sur base des statuts ou de tout autre élément probant. Aujourd’hui, l’appel à projets est clôturé et l’AViQ a reçu sept candidatures valides.

                                          Les modalités d’octroi et de contrôle des primes énergie pour les structures d’accueil et d’hébergement wallonnes

                                          Les modalités d’octroi et de contrôle des primes énergie pour les structures d’accueil et d’hébergement wallonnes

                                          Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Les modalités d’octroi et de contrôle des primes énergie pour les structures d’accueil et d’hébergement wallonnes”

                                            Madame la Ministre,

                                            Vous nous indiquiez le 18 octobre dernier que les opérateurs qui offrent à leurs bénéficiaires un accompagnement de jour comme de nuit – en d’autres termes, les maisons de repos – pourront prétendre à une enveloppe régionale à hauteur de 450 euros par place – ou par lit, je ne sais plus ce qu’il faut dire pour ne pas froisser Mme Greoli – pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie sur la période du 1er février 2022 au 31 janvier 2023.

                                            L’aide s’élèvera à 150 euros pour ceux qui ne proposent qu’un accueil de jour. En ce qui concerne les opérateurs qui assurent leurs missions en ambulatoire, dont les services de santé mentale ou les centres de planning, l’intervention s’élèvera à 1 000 euros par service.

                                            Madame la Ministre, à la suite de cette annonce – parce que, au moment de rédiger la question et au moment de votre annonce, le conclave n’avait pas encore eu lieu –, je me suis interrogée :

                                            Ces primes annoncées en séance et dans la presse ont-elles bien fait l’objet d’une validation au Gouvernement ?

                                            Plus loin, comment et sur base de quelles analyses les montants ont-ils été décidés pour ces primes ?

                                            Qu’en est-il des modalités d’octroi et de contrôle ?

                                              Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                              Madame la Députée,

                                              Le Gouvernement wallon a, en effet, décidé de débloquer un budget extraordinaire de plus de 30 millions d’euros pour des mesures liées à l’énergie afin de soutenir les opérateurs des secteurs de la santé et de l’action sociale. C’est une enveloppe budgétaire qui a été calculée et répartie sur base des critères suivants, qui sont des critères un peu particuliers, à l’instar du covid, sauf qu’ici, nous sommes sur des mesures d’augmentation.

                                              Ces mesures avaient quand même été en partie concertées pour voir un peu comment étaient les augmentations et quelle était la prise en charge que la Région pouvait opérer pour absorber le choc et éviter que les résidents ne se retrouvent avec des augmentations de facture qui aillent au-delà de l’indexation. Nous sommes à 450 euros par place subventionnée pour les opérateurs de type résidentiel. C’est ce qui est en tout cas proposé. Cela ne veut pas dire que les structures vont accepter. Elles ne sont pas obligées de suivre la proposition de financement régionale, puisque celle-ci est conditionnée. J’y viendrai tout à l’heure.

                                              Nous sommes à 150 euros par place pour les opérateurs de type « accueil de jour », 1 000 euros par opérateur de type ambulatoire et à 300 euros par équivalent à temps plein qui vise à couvrir le coût des mesures qui sont décidées localement en faveur des travailleurs de terrain des services de type ambulatoire qui sont impactés par la hausse des prix du carburant. Vous savez, par exemple, que les aides ménagères les aides familiales ou les personnes qui transportaient des personnes en situation de handicap, qui sont obligées, dans le cadre de leurs professions, d’utiliser leurs véhicules pour véhiculer des personnes ou d’aller d’un client à un autre avec leurs voitures, connaissaient des augmentations particulières. Cela concerne donc ces travailleuses. Ce sont très majoritairement des femmes.

                                              L’objectif est de soulager les opérations qui subissent l’augmentation des prix de l’énergie et donc d’aider les opérateurs et les structures, en particulier, les opérateurs qui assurent l’accueil des bénéficiaires de jour comme de nuit, mais aussi les travailleurs de terrain. Ces 400 euros, si l’on considère le nombre moyen de places par maison de repos, qui est de 83, impliquent un montant moyen de 37 350 euros. Les arrêtés ministériels permettent la liquidation de ces aides à tous les opérateurs. Nous avons des conditions d’utilisation, des règles de contrôle, avec une note du Gouvernement wallon et des arrêtés ministériels qui ont été soumis à l’Inspection des finances fin octobre.

                                              Quand nous aurons son avis, ce sera inscrit à l’ordre du jour pour approbation. Les administrations, en l’occurrence l’AViQ et le Service public wallon Intégration et Action sociale, seront immédiatement chargées de liquider les aides aux opérateurs, plus spécifiquement en ce qui concerne la justification des moyens reçus, exception faite de l’aide dédiée aux travailleuses de terrain des services d’aide en milieu de vie et de services d’aide aux familles et aînées. Il sera demandé aux opérateurs de démontrer que les moyens reçus ont bien servi à couvrir l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur la période du 1er février de cette année au 31 mars de l’année prochaine comparativement à l’année précédente. Par « frais d’énergie », nous voulons dire les frais d’électricité, de gaz naturel, de mazout, de gaz propane et de pellets. Les opérateurs devront justifier l’augmentation subie à l’aide de leurs factures de régularisation. L’objectif est bien de couvrir l’augmentation des prix et pas une augmentation inhabituelle de volume de consommation.

                                              Par ailleurs, l’octroi de l’aide sera conditionné à l’interdiction de répercuter la hausse des frais d’énergie sur les factures adressées aux bénéficiaires des services concernés et à l’interdiction de verser des dividendes, au cours des années 2023 et 2024, aux actionnaires dans les structures qui en ont. L’aide ne pourra pas non plus être cumulée avec une aide « énergie » allouée par la Région pour la même période. En effet, chaque département et chaque ministre a proposé des mesures pour son secteur. L’objectif était d’éviter des effets d’aubaine, en bonne intelligence et avec le soutien de l’ensemble des membres du Gouvernement.

                                              Le suivi de la réunion relative au projet pilote de santé mentale dans les prisons

                                              Le suivi de la réunion relative au projet pilote de santé mentale dans les prisons

                                              Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Le suivi de la réunion relative au projet pilote de santé mentale dans les prisons”

                                                Madame la Ministre,

                                                Depuis près de trois ans, l’ASBL « Un pass dans l’impasse » a mis en place un centre de prévention et de promotion de la santé en milieu carcéral pour mener à bien le projet pilote de promotion de la santé et d’accompagnement des détenus en matière de santé mentale, de gestion des assuétudes et de réduction des risques dans les prisons wallonnes.

                                                L’ASBL, qui est principalement active dans la prévention du suicide, apporte donc des clés en matière de prévention de la santé mentale auprès des détenus. La convention pluriannuelle de projet pilote arrive à échéance à la fin de ce mois de novembre.

                                                À l’occasion d’une question parlementaire qui vous était adressée au début de l’été, vous précisiez qu’une réunion d’évaluation devait être organisée afin de porter un regard sur cette première convention de trois ans. Vous souligniez déjà certains aspects positifs ainsi que des améliorations qui s’avéreraient sans doute nécessaires. Il y a quelques semaines, j’ai rencontré les responsables de l’ASBL « Un pass dans l’impasse » qui s’inquiétaient de leur avenir et qui n’étaient pas particulièrement confiants quant à la décision éventuelle de renouvellement, qui se faisait alors toujours attendre.

                                                Avez-vous pu procéder à l’évaluation du projet pilote de prévention et de promotion dans la santé dans les prisons ?

                                                Qu’en ressort-il ? Une nouvelle convention pluriannuelle va-t-elle être conclue avec « Un pass dans l’impasse » ?

                                                Dans la négative, quelles mesures prenez-vous pour renforcer la prise en charge de la santé mentale dans les prisons ?

                                                  Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                  Madame la Députée,

                                                  Concernant le projet pilote qui avait été mené à la suite du travail d’une députée cdH de l’époque et qui a mené à ce subside et à ce projet pilote que j’avais mis en place dans la foulée – c’était vraiment un bon travail qu’elle avait réalisé –, on a soutenu ce projet pilote « Un pass dans l’impasse » pour trois ans, avec un montant total de 2,7 millions, qui va s’achever à la fin de ce mois.

                                                  L’AViQ a rédigé un avis global sur le projet. Elle a rencontré les différents partenaires stratégiques ; différentes rencontres qui ont été organisées dans une logique constructive et qui, en fait, ont surtout mis en exergue toutes les difficultés d’accéder au monde carcéral et le manque de coordination avec celui-ci. Je pense que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ces difficultés : le fait que certaines prisons n’ouvraient pas les portes à nos équipes, aux équipes de « Un pass dans l’impasse » ou au fait qu’il y avait très peu voire aucune coopération avec le monde carcéral. L’évaluation globale du projet a été confiée à un opérateur scientifique qui s’appelle ESPRIst à l’Université de Liège.

                                                  C’est une évaluation qui arrivera à la fin du mois. Je souligne que les différentes réformes en cours au niveau fédéral, mais aussi de la première ligne en Région wallonne, vont modifier automatiquement l’approche des soins dans les prisons, je pense que c’est salutaire. On doit donc impérativement prendre le temps de l’évaluation pour savoir quels ajustements effectuer sur base du travail projet pilote qui a été mené, quelles étaient les difficultés qui ont été rencontrées, les réformes qui sont en train d’être menées, à la fois sur Proxisanté, qui va être conclu bientôt, et le travail fédéral pour voir quels moyens nous allons attribuer de manière plus ciblée grâce à ces réformes. Il n’est pas prévu de moyens complémentaires à l’heure actuelle.

                                                  Le projet pilote ne sera pas reconduit sous cette forme, en tout cas globalisé tel qu’il l’a été au cours des trois années précédentes. Le futur transfert des compétences « Santé » du SPF Justice vers le SPF Santé publique devrait améliorer la situation et clarifier les rôles respectifs – à la fois ceux de la justice et ceux de la santé – au moins pour ce qui concerne le Fédéral.

                                                  Complémentairement, un cadre de collaboration devra être instauré entre le SPF Santé publique et les entités fédérées, dont la Région wallonne pour l’organisation de la promotion de la santé et de la prévention, pour autant que les directions des établissements pénitentiaires favorisent ces initiatives. C’est d’une absolue nécessité. Nous n’avons pas autorité sur elles, mais c’est vraiment nécessaire pour améliorer la santé des détenus, mais aussi pour faciliter le travail des opérateurs de terrain, sans quoi tous les efforts seront peu rentables et les deniers publics peu efficients.

                                                  D’autres initiatives de promotion et de prévention de la santé sont aussi effectuées en prison ou dans certaines prisons wallonnes par d’autres ASBL agréées. Dans ce cadre, l’appel à agrément pour les opérateurs en promotion de la prévention se clôture ce 9 novembre. Voilà pour les informations que je pouvais vous communiquer à ce stade. Nous aurons d’autres informations dès que l’Université de Liège et ESPRIst nous auront rendu leurs conclusions.

                                                  La prévention face à la hausse des maladies sexuellement transmissibles

                                                  La prévention face à la hausse des maladies sexuellement transmissibles

                                                    Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “La prévention face à la hausse des maladies sexuellement transmissibles 

                                                    Madame la Ministre,

                                                    Mis à part le VIH, les maladies sexuellement transmissibles sont en hausse partout en Europe et principalement chez les moins de 30 ans. Si le nombre de dépistages augmente, il n’est pas la seule explication à la tendance actuelle. L’infectiologue Leila Belhir estime que la population, et en particulier les jeunes, est trop peu informée quant à ces maladies.

                                                    Bien sûr, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle s’effectue principalement dans les écoles, mais, que ce soit chez les jeunes et chez les majeurs, le manque d’informations à ce sujet est dénoncé par certains spécialistes. S’il ne faut pas alarmer la société puisque, rappelons-le, l’immense majorité des MST se soignent, il convient de l’informer efficacement afin que chacun puisse prendre les précautions nécessaires et effectuer les éventuelles démarches utiles en cas de doute.

                                                    Alors que le Gouvernement entend renforcer la prévention de la santé et qu’il s’est engagé à mener une politique concertée avec les autres niveaux de pouvoir en la matière, mes questions, sont les suivantes.

                                                    Comment sensibiliser davantage la population aux maladies sexuellement transmissibles ?

                                                    Madame la Ministre prend-elle des mesures afin de mieux informer les citoyens quant à la transmission, à la dangerosité et aux éventuels traitements de ces maladies ? Lesquelles ?

                                                    Comment mieux promouvoir le dépistage ?

                                                    S’est-elle entretenue avec la Ministre de l’Éducation en vue d’une communication concertée sur le sujet ?

                                                    Le plan wallon en faveur des pollinisateurs

                                                    Le plan wallon en faveur des pollinisateurs

                                                    Question écrite de Madame Rachel Sobry à TELLIER Céline, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal sur “Le plan wallon en faveur des pollinisateurs”

                                                    Madame la Ministre,

                                                    À l’occasion d’une question écrite à laquelle Madame la Ministre m’avait donné réponse en février dernier, elle avait précisé qu’un plan wallon en faveur des pollinisateurs était en cours de rédaction et devrait être finalisé en 2022. Elle expliquait alors que le plan en question viserait à intégrer dans le développement du territoire des mesures favorables aux pollinisateurs, en distinguant la situation des abeilles mellifères de celle des pollinisateurs sauvages. L’accueil des pollinisateurs en milieu urbain et dans les espaces verts publics et privés, ainsi que dans les zones protégées serait traité par ce plan.

                                                    Neuf mois plus tard, je me permets de revenir vers elle alors que j’ai été étonnée de la teneur d’une autre réponse qu’elle m’adressait, suite à une question relative aux frelons asiatiques. En effet, elle y précisait que, vu la progression, il n’était plus envisageable d’éliminer le frelon asiatique de notre territoire dont l’impact reste limité et concerne surtout l’apiculture.

                                                    La situation est réellement préoccupante pour les pollinisateurs, dont les abeilles, et donc pour les apiculteurs. Beaucoup d’espoirs résident donc dans ce plan wallon en faveur des pollinisateurs.

                                                    Où en est ce plan wallon en faveur des pollinisateurs ?

                                                    Madame la Ministre est-elle aujourd’hui en mesure de nous le présenter et de nous en dire davantage ?

                                                    Une section est-elle dédiée à la problématique des frelons asiatiques ?

                                                    La détention illégale de servals en Wallonie

                                                    La détention illégale de servals en Wallonie

                                                    Question écrite de Madame Rachel Sobry à TELLIER Céline, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal sur “La détention illégale de servals en Wallonie”

                                                      Madame la Ministre,

                                                      Le lynx fait partie de ces espèces qui, petit à petit, réinvestissent nos contrées. Si la venue de ce félin est évidemment réjouissante, d’autres espèces, pourtant sauvages et interdites à la détention, sont occasionnellement repérées chez des citoyens et, parfois même, dans la nature. C’est le cas du serval.

                                                      En effet, le Natuurhulpcentrum d’Opglabbeek dans le Limbourg Est, semble-t-il devenu spécialisé en la matière avec, dernièrement, deux interventions pour des servals en rue à proximité de Gand ?

                                                      Quelques années auparavant, un caracal, un savannah (hybride chat-serval) et des servals leur avaient été confiés suite à une saisie en région liégeoise.

                                                      Malheureusement, il semble que ce phénomène se développe. Récemment, des journalistes de TF1 ont mis en lumière combien il était facile de se procurer un serval en Belgique et plus particulièrement, dans ce cas précis, à Chênée, avec une annonce précisant : « beaux chatons servals disponibles – affectueux, très joueurs – vaccinés et prêts à partir » au prix de 3500 euros.

                                                      Ce phénomène est-il grandissant et inquiétant ?

                                                      Comment expliquer qu’il soit si aisé de trouver des annonces pour ces animaux sauvages sur Internet ?

                                                      Comment renforcer la lutte contre ce trafic ?

                                                      Comment et où les citoyens témoins d’une détention interdite d’animaux sauvages peuvent-ils dénoncer les faits ?

                                                      Quel est le sort des servals saisis en Région wallonne ?

                                                      Le Natuurhulpcentrum d’Opglabbeek s’est-il spécialisé en la matière ?

                                                      La Wallonie coopère-t-elle d’une manière ou d’une autre avec ce centre ?

                                                      Réponse de Madame la Ministre TELLIER Céline

                                                      Le serval ne faisant pas partie de la liste positive des mammifères, sa détention est interdite. La problématique que vous évoquez relève aussi de la thématique plus générale du commerce illégal d’animaux par internet.

                                                      En ce qui concerne la détention illégale de ces animaux, mon administration ne dispose d’aucune donnée indiquant que les détentions illégales de servals soient en augmentation. Si une plainte est adressée à mes Services, la constatation sur place peut faire faire l’objet de procès-verbaux et de la saisie administrative des animaux détenus illégalement.

                                                      Pour enrayer le phénomène, et à l’instar de toutes infractions au Code wallon du Bien-être des animaux, j’invite les témoins de tels actes à dénoncer les faits auprès du numéro gratuit 1718. Il s’agit du numéro du call center SOS Environnement, Nature, Bien-être animal, notamment chargé de recueillir les plaintes en matière de bien-être animal afin de les transférer vers les services compétents.

                                                      Lorsque des servals sont saisis, les agents constatateurs régionaux font appel aux lieux d’hébergement habilités à recueillir de tels animaux. Le Natuurhulpcentrum en fait effectivement partie.

                                                      En ce qui concerne le commerce illégal d’animaux par internet, la difficulté réside dans l’identification de l’annonceur. Un rappel à la loi sur le réseau social concerné est possible, mais les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux ne divulguent pas les profils des personnes qui publient ces annonces. Je suis actuellement en dialogue avec l’une de ces entreprises pour mettre en place une collaboration en ce sens. J’invite également tous les utilisateurs témoins d’annonces illégales à les signaler au réseau social en question.

                                                      La faculté du réseau électrique à supporter l’augmentation de capacité photovoltaïque

                                                      La faculté du réseau électrique à supporter l’augmentation de capacité photovoltaïque

                                                      Question écrite de Madame Sobry à Monsieur HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l’Energie, de la Mobilité et des Infrastructures, sur “La faculté du réseau électrique à supporter l’augmentation de capacité photovoltaïque”

                                                      Monsieur le Ministre,

                                                      Monsieur le Ministre a récemment annoncé vouloir augmenter la capacité photovoltaïque des Wallons. Celle-ci serait doublée puisqu’on passerait d’une capacité de 10 à 20 kilowatts. Son cabinet justifie cette augmentation par la nécessité d’un usage accru de l’électricité notamment en raison des voitures électriques toujours plus nombreuses, mais aussi des pompes à chaleur qui sont désormais largement choisies comme source calorifique.

                                                      Ceci étant, plusieurs spécialistes craignent le pire en raison de l’état du réseau électrique. En effet, s’il a fait l’objet de nombreux travaux de modernisation ces dernières années, le réseau est déjà en incapacité d’absorber l’énergie produite par le photovoltaïque en de nombreux endroits. De manière concrète : la surtension dans certaines rues, quartiers ou même villages entraîne la mise en sécurité des onduleurs.

                                                      Aujourd’hui, les gestionnaires de réseau de distribution sont contraints d’investir largement, sans quoi ils ne pourront proposer un réseau fiable, stable et capable de répondre à ces défis. À défaut, de l’énergie produite de manière écologique sera tout simplement perdue.

                                                      Sur base de ces informations, j’ai donc plusieurs questions à adresser à Monsieur le Ministre.

                                                      Quelles mesures prend-il pour que le réseau électrique soit en mesure de supporter l’augmentation de capacité photovoltaïque qu’il a récemment annoncée ?

                                                      Les travaux de modernisation du réseau vont-ils s’accélérer ?

                                                      Alors que la CWaPE prévoit, en raison de la conjoncture actuelle, un plan d’austérité au niveau des réseaux de distribution, quels sont ses plans à moyen et long terme ?

                                                      Le déploiement de la 5G et les changements d’habitudes induits

                                                      Le déploiement de la 5G et les changements d’habitudes induits

                                                      Question écrite de Madame Sobry à BORSUS Willy, Ministre de l’Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences, sur “Le déploiement de la 5G et les changements d’habitudes induits” 

                                                      Monsieur le Ministre,

                                                      L’entreprise spécialisée en réseau Ericsson a mené une étude intitulée « 5G : the next wave » auprès d’un millier de Belges afin d’analyser leurs changements de comportements et d’habitudes. La Région wallonne et Bruxelles n’ayant pas encore adapté leurs cadres législatifs pour les normes d’émission, c’est en Flandre que l’on peut d’ores et déjà profiter de la 5G, et c’est donc là-bas que l’étude a été réalisée.

                                                      Selon les résultats, les Belges qui ont accès à la 5G passent, en moyenne, 1,7 fois plus de temps sur des applications virtuelles de type métavers, jeux, réalité augmentée, etc. Un réseau de meilleure facture, plus rapide et donc presque sans latence, entraîne, sans surprise, de nouveaux usages et une explosion de la consommation de données.

                                                      Alors que cette étude souligne, à nouveau, à quel point cette technologie s’avère indispensable pour les « nouvelles » utilisations en ligne, je souhaitais, par cette question, faire le point sur le dossier.

                                                      Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de cette étude menée par Ericsson ?

                                                      Comment l’analyse-t-il ?

                                                      Où en est le processus pour l’arrivée concrète de la 5G en Wallonie ?

                                                      Quand le cadre législatif wallon sera-t-il adapté ?

                                                        Réponse de Monsieur le Ministre MORREALE Christie

                                                        Madame la Députée,

                                                        Les études scientifiques relatives à la 5G retiennent généralement toute mon attention et celle que l’honorable membre mentionne ne fait pas exception, d’autant que j’ai récemment eu l’occasion de m’entretenir avec M. Remi de Montgolfier, General manager d’Ericsson Benelux.

                                                        La meilleure réponse à sa question concernant l’arrivée concrète de la 5G en Wallonie peut être formulée suite à la décision du Gouvernement wallon du 31 octobre 2022 relative à l’approbation en 3e lecture de l’avant-projet de décret modifiant les normes d’émission non-ionisantes.

                                                        La norme d’émission sera désormais fixée à 9,2 V/m (à 900MHz) par opérateur (alors qu’elle est actuellement fixée à 3V/m par antenne). La Région wallonne s’aligne ainsi sur la norme en vigueur en Flandre. Cette évolution constitue une étape cruciale dans le déploiement commercial et industriel de la 5G en Wallonie.

                                                        Cette décision concrétise dans le même temps les engagements pris par la Wallonie dans sa Déclaration de politique régionale ainsi que dans son Plan de relance.

                                                        Le cadre législatif sera donc adapté dès que le texte aura été débattu au Parlement. Ce n’est qu’ensuite que le déploiement commercial de la 5G pourra s’opérer au rythme de la stratégie propre à chaque opérateur. Nous pouvons considérer que le déploiement sera rapide, compte tenu du fait que les opérateurs ont acquis les bandes de fréquences 5G en juin et qu’ils attendent l’adaptation du cadre législatif wallon depuis.

                                                        Nous n’avons toutefois pas attendu la modification du décret pour initier plusieurs projets en la matière. Par exemple, la technologie 5G sera utilisée dans la commune d’Aubange afin d’apporter une connectivité fixe de qualité vers des zones déficitaires en plus de permettre le développement de nouveaux cas d’usages de la 5G dans le domaine du tourisme. Ce projet a vu le jour dans le cadre du marché « Connectivité Avancée » dont le lot 4 porte sur le premier « POC » (proof of concept) dont l’objet est d’apporter une connectivité fixe de qualité vers des zones complexes via le recours à des technologies innovantes. Il est intéressant de mentionner que ce projet est mis en œuvre par l’entreprise Citymesh, qui a récemment rejoint Telenet, Proximus et Orange en tant qu’opérateur de télécommunications.

                                                        L’usage anticipé de la 5G ne se limite bien sûr pas à la seule Commune d’Aubange. D’autres Communes, comme Wavre, sont également concernées. Soulignons également que des initiatives privées ont très récemment vu le jour à Durbuy et à Liège.

                                                        Par ailleurs, le premier appel à projets pour les POC 5G dans les secteurs de l’industrie 4.0 et de la ruralité connectée, opérés dans le cadre de la fiche 135 du Plan de Relance de la Wallonie, est arrivé à échéance en octobre dernier. La sélection des lauréats proposés par le jury devrait rapidement être entérinée par le Gouvernement en vue de leur opérationnalisation dans le courant de l’année 2023.

                                                        En outre, d’autres appels à projets 5G sont prévus en 2023, 2024 et 2025 dans les secteurs de la santé, de la mobilité et de la logistique.

                                                        Les chiffres relatifs aux nombreux accidents de la route impliquant des tracteurs

                                                        Les chiffres relatifs aux nombreux accidents de la route impliquant des tracteurs

                                                        Question écrite de Madame Sobry Rachel à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l’Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière sur Les chiffres relatifs aux nombreux accidents de la route impliquant des tracteurs”

                                                        Madame la Ministre, 

                                                        « En octobre, un accident de tracteur quasi chaque jour », c’est ce que titrait récemment un journal suite à la publication de nouveaux chiffres par l’institut Vias. En effet, l’année dernière, 188 accidents impliquant des tracteurs ont été recensés dont 30 rien que pendant le mois d’octobre. Ces accidents ont fait pas moins de 225 victimes, dont seulement 40 usagers de tracteur. En revanche, les autres utilisateurs de la route impliqués étaient 96 automobilistes, 37 cyclistes et 14 motards.

                                                        Outre l’implication de tracteurs à proprement parler, leur présence peut générer des accidents de manière « indirecte ». Ainsi, leur largeur peut surprendre lors d’une tentative de dépassement. D’autre part, de nombreux conducteurs, parfois impatients, n’hésitent pas à prendre des risques pour effectuer un dépassement alors que la visibilité est limitée. Enfin, surtout pour les motards et les cyclistes, la boue qui s’amasse sur la chaussée entre le passage de l’engin agricole et le nettoyage par l’agriculteur peut générer des situations dangereuses.

                                                        S’il appartient à tout usager de la route de faire montre de prudence à l’approche d’engins agricoles, quelques rappels à l’attention de tous semblent aujourd’hui être les bienvenus. Alors que le Gouvernement poursuit l’ambitieux objectif de faire baisser le nombre d’accidents à 100 en 2030, j’ai plusieurs questions à adresser à Madame la Ministre.

                                                        Comment analyse-t-elle ces chiffres de l’institut Vias concernant les tracteurs ?

                                                        Comment informer les citoyens et les sensibiliser aux dangers que peut représenter un engin agricole sur la route s’il n’est pas correctement abordé ?

                                                        Des communications spécifiques sont-elles adressées aux agriculteurs à propos de l’usage de leurs engins sur la voie publique ?

                                                        Les automobilistes apprécient généralement qu’un engin agricole leur fasse signe lorsqu’un dépassement est possible pour éviter toute tentative dangereuse. Faut-il promouvoir ce genre de « bonnes pratiques » ?

                                                        Réponse de la Ministre DE BUE

                                                        L’année dernière, 68 accidents impliquant des tracteurs agricoles ont été recensés en Wallonie par les services de police (source : Statbel, traitement : AWSR). Ces accidents ont fait 79 victimes, 2 tués et 77 blessés.

                                                        Vu la différence des masses en présence, les victimes se trouvent la plupart du temps dans l’autre véhicule. Les accidents impliquant un véhicule agricole sont, en effet, plus graves pour les occupants des véhicules opposants que pour les occupants du tracteur. On dénombre, en moyenne, 22 occupants de tracteurs agricoles tués pour 1 000 accidents contre 38 personnes tuées dans les véhicules entrés en collision avec un tracteur agricole.

                                                        Dès la fin du mois de juin, la période des moissons commence pour les agriculteurs. Cela se traduit par une présence accrue de véhicules agricoles sur les routes à cette période. Ces véhicules lents, imposants et peu nombreux sur nos routes pendant le reste de l’année peuvent surprendre les autres usagers de la route et être à l’origine d’accidents.

                                                        En Wallonie, 1 accident corporel de tracteur agricole sur 3 survient entre juillet et septembre. On constate un pic en juillet qui est la saison des moissons. 14 % des accidents ont ainsi lieu au mois de juillet.

                                                        Dans le souci d’être en phase avec les préoccupations et enjeux de sécurité routière du moment, cet été l’AWSR a rappelé les bons gestes pour assurer une cohabitation en toute sécurité entre les véhicules agricoles et les autres usagers sur ses réseaux sociaux ainsi que via la presse.

                                                        Ces communications s’adressaient principalement aux automobilistes.

                                                        Faire un signe pour indiquer qu’un dépassement est possible n’est pas une obligation, mais c’est un geste de courtoisie, également souvent appliqué par les véhicules qui collectent les déchets. Ce geste est apprécié, au même titre qu’un piéton qui remercie un automobiliste qui le laisse traverser. L’AWSR encourage ce type de geste lors des campagnes de sensibilisation au « partage de la route » qu’elle mène chaque année.

                                                        Une autre mesure a été de réaliser un document de synthèse spécifique à la signalisation des véhicules lents et de grandes dimensions que sont les tracteurs et convois agricoles. Ce document a été mis en ligne notamment sur le site du SPW MI et de la Fédération wallonne de l’Agriculture et il a été diffusé aux principaux intéressés par cette dernière.

                                                        Je ne doute pas que ces différentes campagnes d’information et actions sur le terrain contribueront à améliorer la sécurité sur les routes de Wallonie.

                                                         

                                                        Les faiblesses du marché de l’emploi wallon selon le Voka

                                                        Les faiblesses du marché de l’emploi wallon selon le Voka

                                                        Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Les faiblesses du marché de l’emploi wallon selon le Voka”

                                                          Madame la Ministre,

                                                          Le secteur des IDESS a une utilité sociétale et sociale primordiale puisqu’il s’agit de créer des emplois et de renforcer la cohésion sociale. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il existe une grande diversité dans le portefeuille d’aides que peut solliciter une IDESS ainsi que des possibilités de dérogation. Je ne dis pas que tout est parfait, mais je souhaitais me joindre à l’interpellation pour rappeler que nous devons garder à l’esprit les impératifs qui incombent à un gouvernement, notamment celui d’avoir une gestion responsable des deniers publics, d’autant plus dans la période de crise et de contrainte budgétaire que nous connaissons – j’aime beaucoup l’expression que ma collègue Vandorpe a utilisée –, dans la mesure du possible.

                                                          Sur la forme, le PTB adopte une attitude qui se limite à relayer une demande sans effectuer le moindre travail de prévision budgétaire ou même d’affinement des demandes formulées, ce qui ressemble un peu à de la « récup » à moindre coût et selon la loi du moindre effort. Le rôle du parlementaire, c’est de faire le lien entre le terrain et le Gouvernement, mais il ne se limite pas à cela.

                                                          Sur le fond, des moyens colossaux – 3 milliards d’euros – ont été débloqués par le Gouvernement pour faire face à la crise et ceux-ci concernent aussi le secteur du non-marchand. Je ne crois pas que la ministre ait attendu cette interpellation pour prendre connaissance du courrier – dont l’interpellation ne fait pas la lecture – qui lui était adressé. Je l’ai lu, et les expéditeurs commencent par la remercier d’avoir réservé des suites positives à leurs interpellations et d’avoir mandaté la Direction de l’économie sociale pour trouver des solutions concrètes en vue de revaloriser les subventions pour ces structures.

                                                          Je ne doute pas que la ministre sache prendre ses responsabilités – et elle l’a déjà prouvé – pour affecter ces moyens de manière optimale afin de venir en aide au secteur non-marchand afin qu’il puisse, lui aussi, affronter la crise énergétique qui s’impose à nous tous.

                                                            Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                            Madame la Députée,

                                                            Le Gouvernement wallon a adopté la stratégie Alternativ’ES Wallonia qui constitue la feuille de route de l’économie sociale qui a été validée pour 2019-2024. Dans ce cadre, le Gouvernement wallon soutient activement la création, la diversification et la croissance des entreprises dans ce secteur, en ce compris les dispositifs structurels agréés par la Wallonie, comme les entreprises d’insertion, les entreprises de travail adapté et les IDESS.

                                                            Nous avons acté en 2020, sur ma proposition, des orientations stratégiques de la stratégie Alternativ’ES Wallonia en mettant en avant cette nouvelle dynamique de l’activité économique en Wallonie et en travaillant en étroite collaboration avec les partenaires sociaux. La stratégie constitue le fil conducteur de notre politique publique et a pour ambition de faire de la Wallonie un territoire d’innovation en économie sociale en travaillant sur le soutien à l’entrepreneuriat coopératif dans des secteurs clés, comme les circuits courts alimentaires, le logement, l’énergie, la culture et le réemploi.

                                                            Cette stratégie régionale, qui constitue une première en Wallonie, prévoit de soutenir et de renforcer les dispositifs structurels, comme les initiatives de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale, comme prévu dans l’article 2 du décret de l’économie sociale de 2008, faisant de la Wallonie une pionnière en matière d’économie sociale. J’ai eu l’occasion de me rendre à Valence, au Congrès mondial de l’économie sociale, où les Québécois et tous les pays européens ont reconnu à la Wallonie le caractère pionnier du développement de l’économie sociale. Ils ont trouvé étonnant que la Wallonie ne soit pas suffisamment fière de ce qu’elle a réussi à créer, à savoir plus de 150 000 emplois dans le secteur de l’économie sociale et de développement qui continue à grandir.

                                                            Nous avons essayé de professionnaliser ce secteur à travers notre Stratégie wallonne d’économie sociale. Nous sommes dans un contexte où les inégalités sociales croissent avec la succession de crises que nous avons évoquées dans les questions précédentes, que ce soit au niveau énergétique, économique ou sanitaire. Des entreprises wallonnes d’économie sociale, comme les IDESS, jouent un rôle sociétal, avec la mise à l’emploi de personnes éloignées de l’emploi – les fameux emplois SINE ainsi que les articles 60 et 61 – et en répondant à des besoins non comblés – c’est la raison pour laquelle ils sont possibles au regard des législations européennes – grâce à des services de proximité à destination de personnes fragilisées. C’est dans cette perspective que j’ai eu l’occasion d’être soutenue par le Gouvernement pour prendre une série de mesures de soutien aux IDESS.

                                                            Dans le cadre du plan Rebond, dans le champ de l’économie sociale, j’ai proposé l’octroi d’une subvention unique pour préserver les subventions régionales aux opérateurs agréés, indépendamment des baisses d’activités qui étaient prévisibles et qui sont arrivées en neutralisant la période de crise dans le calcul des subventions. Nous avons considéré l’impact social de la crise auprès des personnes précarisées bénéficiaires des services des IDESS. J’ai permis à ces entreprises, notamment actives dans le taxi social, de livrer des biens alimentaires de première nécessité, en y incluant le transport de linge pour les bénéficiaires des IDESS, notamment les personnes âgées et les personnes porteuses d’un handicap, plus fragiles, auxquelles il a été demandé de ne pas sortir de chez elles.

                                                            Par ailleurs, les entreprises d’économie sociale d’insertion de type entreprises d’insertion ou IDESS, actives dans le secteur du bâtiment, ont aussi joué un rôle en matière de reconstruction face aux dégâts conséquents engendrés par les inondations de 2021. À chaque fois que cela a été possible, nous avons essayé de soutenir le secteur, de lui donner de nouvelles missions ainsi que de lui permettre de se diversifier et de se renforcer afin d’accroître les services auxquels il est confronté. Nous avons fait suite à cette « calamité naturelle publique » en autorisant les IDESS à intervenir à destination de zones reconnues comme sinistrées par la Région wallonne pour les petits travaux d’entretien, de réparation et d’aménagement de l’habitat.

                                                            Dès que nous avons la possibilité d’élargir le spectre, nous le faisons puisque l’élargissement des activités en IDESS est le fruit d’une collaboration entre les fédérations d’économie sociale : ConcertES – avec qui j’ai beaucoup de contacts –, InitiativES, la Fédération des CPAS, le Service public wallon EER, le pôle Économie sociale et Insertion de la Direction de l’économie sociale et mon cabinet.

                                                            Face à l’inflation, à la hausse des coûts énergétiques et aux indexations salariales, j’ai mandaté mon administration fonctionnelle afin d’analyser plus spécifiquement la situation des IDESS et de formuler des recommandations qui ont été reçues en octobre. C’est dans ce contexte que j’ai été interpellée, le 9 septembre, par les fédérations face à la situation budgétaire vécue par les IDESS.

                                                            Le stress financier et le renoncement à certains soins de santé

                                                            Le stress financier et le renoncement à certains soins de santé

                                                            Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “Le stress financier et le renoncement à certains soins de santé

                                                              Madame la Ministre,

                                                              La crise énergétique, l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du coût de la vie sont autant de sources de stress et d’anxiété. Ainsi, le télé-accueil, service d’écoute soutenu par l’AViQ, constate une importante hausse des coups de fil de la part de citoyens qui craignent pour leurs finances. En soirée, le service qui est composé d’une quarantaine de bénévoles est très souvent saturé.

                                                              Ce stress financier est donc générateur direct de certains maux comme le stress, l’anxiété voire la dépression. Après la crise sanitaire que nous avons connue, la santé mentale de certains Wallons est donc mise à rude épreuve avec la guerre en Ukraine et la crise financière.

                                                              Si le stress financier est une pathologie à part entière, il est également la source d’autres potentiels maux. En effet, de nombreux Wallons renonceraient à certains soins ou à certains examens. De plus en plus souvent, des rendez-vous médicaux seraient annulés ou tout simplement ignorés.

                                                              Alors que le Gouvernement entend veiller à l’accessibilité financière aux soins et que la santé mentale fait partie des attentions majeures de cette législature, j’ai plusieurs questions à adresser à Madame la Ministre.

                                                              Comment réagit-elle face à cette situation ?

                                                              Comment tient-elle compte de la crise financière actuelle pour adapter et améliorer l’accessibilité aux soins ?

                                                              Quelles mesures concrètes prend-elle pour traiter ce stress financier qui se développe chez de plus en plus de citoyens ?

                                                              Comment informer et sensibiliser les citoyens les plus démunis ?

                                                                Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                                Madame la Députée,

                                                                En effet, les difficultés engendrées par le stress financier ne sont pas assez souvent soulignées. La crise de l’énergie que nous traversons, vient hélas nous rappeler à quel point la précarité économique a des conséquences sur la santé et, en particulier, sur la santé mentale.

                                                                En ce début d’année, Tele-Onthaal (l’équivalent flamand du Télé-Accueil) a calculé qu’il recevait 7 % d’appels en plus concernant des problèmes d’argent et des questions juridiques, notamment de la part de quinquagénaires et de célibataires. Le stress pour des questions d’argent qui représente 16 % d’appels supplémentaires se manifeste par des difficultés relationnelles, des symptômes d’anxiété et de la colère.

                                                                Actuellement, nos centres télé-accueil présents en Wallonie travaillent à l’informatisation de leur système d’écoute. L’intention est de revoir la téléphonie pour qu’un système en cascade puisse amener un appel vers le centre disponible au moment de cet appel (auparavant, les appels étaient déviés en fonction du préfixe de l’appelant). J’espère qu’avec cette avancée, nous pourrons répondre à davantage de sollicitations des citoyens en difficulté. Toujours concernant ce secteur, j’aimerais aussi rappeler la difficulté pour les centres de recruter de nouveaux volontaires. Bien évidemment, mon Administration soutient les centres dans cette recherche, mais les nouvelles recrues restent difficiles à trouver.

                                                                L’honorable membre souligne également la question du report de soin pour des questions financières. L’étude de Solidaris sortie début octobre a mis en évidence que 57 % des sondés s’accordent pour dire que les soins de santé mentale ne sont pas accessibles financièrement.

                                                                Face à cette situation, et déjà auparavant, j’ai rappelé le renfort de l’offre en professionnels de la santé mentale que j’ai mise en place dès les premières difficultés liées à la crise Covid. Depuis, le retour du secteur de la santé mentale sur ce renfort en ETP est très positif. Je prolonge la mesure d’année en année, car, si nous sortons peu à peu de la crise Covid grâce en particulier à la vaccination, les difficultés de santé mentale apparaissent avec un effet retard aussi engendré par d’autres crises comme la crise énergétique que nous traversons actuellement. Les 180 emplois supplémentaires de psychologues, d’aide et d’assistance sociale engagés depuis la crise sanitaire seront donc reconduits en 2023.

                                                                Plus récemment, la mise en œuvre du Plan de promotion de la santé avec l’appel à candidatures qui est en cours jusqu’au 3 novembre est un outil inédit. La première stratégie de la programmation wallonne en prévention et promotion de la santé en Wallonie est justement orientée sur l’information, la sensibilisation, la littératie en santé, et adapte les stratégies pour faire face aux inégalités sociales, en développant le travail en réseau. Quatre objectifs prioritaires ont été identifiés dans la programmation en lien avec la santé mentale :
                                                                – développer des activités communautaires visant à accroitre les compétences utiles à la promotion de la santé mentale ;
                                                                – développer des campagnes de communication et d’information diversifiées visant une plus grande attention aux conditions d’émergence de problématique de santé mentale ;
                                                                – améliorer l’accessibilité des services du secteur de la santé mentale, avec une attention particulière pour les publics isolés et/ou précarisés ;
                                                                – et, enfin, encourager la prise en compte de la promotion de la santé mentale et du bien-être de façon transversale dans toutes les politiques publiques.

                                                                Une autre mesure concrète est le soutien à la semaine de la santé mentale en Wallonie qui vient de se clôturer. À cette occasion, j’ai relancé avec l’AViQ, la campagne de sensibilisation « Partager, c’est se libérer ». L’objectif de cette campagne, hébergée sur le site www.jemelibere.be, est d’encourager les personnes à parler, trouver du soutien et rappeler que des solutions existent. De nombreux supports de communication ont été développés pour toucher un maximum de monde, et un maximum de jeunes.

                                                                Les mesures sanitaires pour contrer la vague automnale dans les maisons de repos

                                                                Les mesures sanitaires pour contrer la vague automnale dans les maisons de repos

                                                                Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur ” Les mesures sanitaires pour contrer la vague automnale dans les maisons de repos “

                                                                Madame la Ministre,

                                                                La vague automnale que les experts prédisaient depuis plusieurs mois est donc là. Heureusement, si son ampleur n’est pas comparable avec les vagues que nous avons connues l’hiver dernier, elle reste dangereuse, notamment pour les personnes vulnérables, comme les aînés qui résident en maison de repos ou en maison de repos et de soins.

                                                                Le ministre fédéral de la Santé, Franck Vandenbroucke, en appelle au bon sens en ce qui concerne les gestes barrières. Selon lui, toute personne vulnérable ou qui côtoie des lieux bondés, comme les transports en commun, devrait porter le masque en cette période où le virus continue à circuler. Les experts, quant à eux, ne sont pas en faveur d’une nouvelle obligation du port du masque à ce stade, mais jugent que des recommandations à l’égard des citoyens dits « à risque » seraient les bienvenues.

                                                                En ce qui concerne les maisons de repos, Yves van Laethem se dit favorable à une obligation du port du masque en raison de la fragilité des résidents et de la propagation du dernier variant qui se transmet relativement vite. Au moment où je rédigeais cette question, vous considériez que l’admission de la dose booster, conjuguée au faible nombre de clusters, ne justifiait pas encore l’imposition du port du masque.

                                                                Les chiffres de contamination ayant un peu évolué depuis, quelle est votre position quant à cette éventuelle obligation du port du masque dans les maisons de repos ?

                                                                Au-delà du port du masque, prenez-vous encore des mesures spécifiques pour protéger davantage les résidents ? Lesquelles, le cas échéant ?

                                                                L’AViQ émet-elle des recommandations en la matière ?

                                                                Pouvez-vous faire le point sur la situation ?

                                                                  Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                                  Madame la Députée,

                                                                  La CIM Santé a recommandé, sans le rendre obligatoire, le port du masque et a rappelé les gestes barrières, en particulier pour les publics vulnérables ou les personnes en contact avec ceux-ci. L’organisation d’une évaluation des risques sera également recommandée à nos établissements pour que les résidents, les familles et les professionnels soient informés de la vigilance et de la surveillance des symptômes pour soi-même ou pour les autres. Pour les maisons de repos en particulier, cette évaluation permettra de déterminer si le port du masque doit être rétabli pour le personnel et les visiteurs, dans le cadre de leur cellule de crise, avec l’appui du médecin coordinateur.

                                                                  L’information a déjà été communiquée aux fédérations lors de la réunion du 13 octobre et fait d’ailleurs l’objet de l’élaboration d’une communication par l’AViQ, à qui il a été demandé d’inclure différents rappels, comme l’injonction relative à l’encodage des cas dans la plateforme Plasma afin d’avoir un monitoring fidèle du nombre de clusters dans les 583 maisons de repos du territoire wallon, ainsi que le renvoi aux outils existants sur son portail et la nécessité de disposer d’un stock d’équipement de protection.

                                                                  Souvenez-vous que, dans le cadre des recommandations de la commission, il avait été évoqué et demandé, dans le cadre du plan Rebond, un engagement des institutions d’hébergement de disposer d’un stock d’équipement de protection de trois mois, auquel la Région wallonne vient en complément en ayant un stock stratégique régional dynamique. Nous rappelons donc cette nécessité pour les institutions.

                                                                  Il y a également l’obligation de communiquer tout changement de médecin coordinateur afin de s’assurer de la continuité et de la qualité des échanges en matière de santé, et de s’adresser au bon opérateur dès qu’il y a des informations rapides à communiquer. Il y a donc bien une proportionnalité entre les mesures adoptées et fondées scientifiquement, et la communication aux maisons de repos.

                                                                  Actuellement, trois maisons de repos ont un cluster +10, ce qui est donc faible. En revanche, au 12 octobre, 87 institutions, toutes catégories confondues, annonçaient au moins un cas de covid-19. Il n’y a ni propagation ni cluster +10 faisant l’objet d’inquiétude, même si l’on sait qu’il y a toujours un petit retard entre le moment des contaminations et les clusters dans les maisons de repos. À l’évidence, le fait d’être protégé au bon moment, c’est-à-dire conformément à ce qui a été proposé par la CIM, semble être une stratégie gagnante.

                                                                  Comme je l’ai dit, la Wallonie a toujours suivi scrupuleusement les avis du Conseil supérieur de la santé et les stratégies arrêtées en conférence interministérielle Santé.

                                                                  La Flandre a décidé d’administrer la dose booster dans le courant du mois de mai en maisons de repos et auprès des aînés, ce qui n’était pas une recommandation de la CIM ou du Conseil supérieur de la santé. Scientifiquement, il n’y avait pas de plus-value significative par rapport à la stratégie d’administrer cette dose booster à ce momentlà.

                                                                  Sachant qu’il y avait des délais de minimum trois mois entre les doses si l’on vaccinait plus tôt que ce qui était proposé par le Conseil supérieur de la santé, cela signifie que les publics les plus fragiles allaient être appelés à avoir une cinquième dose de vaccin, ce qui ne nous semblait pas pertinent au sens du Conseil de la santé. C’est la raison pour laquelle nous défendons politiquement le choix de suivre les scientifiques.

                                                                  La communication relative à la vaccination du personnel des maisons de repos

                                                                  La communication relative à la vaccination du personnel des maisons de repos

                                                                  Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “La communication relative à la vaccination du personnel des maisons de repos”

                                                                  Madame la Ministre,

                                                                  Les fédérations des maisons de repos déplorent une communication qui serait peu claire, voire contradictoire, par rapport à la vaccination de leur personnel. En effet, alors que, à la base il n’était pas prévu que ceux-ci puissent être vaccinés sur leur lieu de travail en même temps que les résidents, un courrier de l’AViQ daté du 31 août a annoncé le contraire.

                                                                  La nouvelle a été particulièrement bien accueillie dans la mesure où les fédérations considèrent que la vaccination sur leur site est un incitant pour le personnel à se protéger et permet ainsi que l’absentéisme n’augmente pas, notamment si la pandémie venait à reprendre de plus belle dans les prochaines semaines.

                                                                  Hélas, le 2 septembre, un erratum a été envoyé par l’AViQ, annonçant qu’il s’agissait d’une erreur. Les fédérations des maisons de repos et des maisons de repos et de soins ont regretté non seulement que leur personnel ne puisse pas profiter de la vaccination au sein de leurs établissements, mais aussi cette communication confuse de l’AViQ.

                                                                  À l’aube d’une potentielle nouvelle vague, à l’heure où j’ai rédigé ma question, une couverture optimale du personnel soignant paraît pourtant nécessaire, notamment dans les maisons de repos, où il côtoie des personnes particulièrement à risque.

                                                                  Quelle est votre position par rapport à cette communication de l’AViQ ?

                                                                  Que faites-vous pour inciter le personnel des maisons de repos à se faire vacciner ?

                                                                  Comment protéger efficacement les résidents ?

                                                                    Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                                    Madame la Députée,

                                                                    La CIM Santé a recommandé, sans le rendre obligatoire, le port du masque et a rappelé les gestes barrières, en particulier pour les publics vulnérables ou les personnes en contact avec ceux-ci. L’organisation d’une évaluation des risques sera également recommandée à nos établissements pour que les résidents, les familles et les professionnels soient informés de la vigilance et de la surveillance des symptômes pour soi-même ou pour les autres. Pour les maisons de repos en particulier, cette évaluation permettra de déterminer si le port du masque doit être rétabli pour le personnel et les visiteurs, dans le cadre de leur cellule de crise, avec l’appui du médecin coordinateur.

                                                                    L’information a déjà été communiquée aux fédérations lors de la réunion du 13 octobre et fait d’ailleurs l’objet de l’élaboration d’une communication par l’AViQ, à qui il a été demandé d’inclure différents rappels, comme l’injonction relative à l’encodage des cas dans la plateforme Plasma afin d’avoir un monitoring fidèle du nombre de clusters dans les 583 maisons de repos du territoire wallon, ainsi que le renvoi aux outils existants sur son portail et la nécessité de disposer d’un stock d’équipement de protection.

                                                                    Souvenez-vous que, dans le cadre des recommandations de la commission, il avait été évoqué et demandé, dans le cadre du plan Rebond, un engagement des institutions d’hébergement de disposer d’un stock d’équipement de protection de trois mois, auquel la Région wallonne vient en complément en ayant un stock stratégique régional dynamique. Nous rappelons donc cette nécessité pour les institutions.

                                                                    Il y a également l’obligation de communiquer tout changement de médecin coordinateur afin de s’assurer de la continuité et de la qualité des échanges en matière de santé, et de s’adresser au bon opérateur dès qu’il y a des informations rapides à communiquer. Il y a donc bien une proportionnalité entre les mesures adoptées et fondées scientifiquement, et la communication aux maisons de repos.

                                                                    L’accord-cadre signé entre la Wallonie et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

                                                                    L’accord-cadre signé entre la Wallonie et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

                                                                    Question orale de Madame Sobry à Monsieur Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon sur ” L’accord-cadre signé entre la Wallonie et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

                                                                      Monsieur le Ministre-Président,

                                                                      Je vous remercie de votre indulgence ainsi que les collègues, notamment le Parti socialiste et Les Engagés, qui ont soutenu cette indulgence en début de séance. Monsieur le Ministre-Président, le 21 septembre 2022, vous avez signé, à New York, un accord-cadre avec le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

                                                                      Cette signature suit logiquement les lignes du nouveau cadre pour l’action multilatérale de la Wallonie établi il y a environ un an et visant à développer les relations avec certaines organisations internationales, dont l’OMS. Le communiqué de presse suivant la signature a précisé qu’il s’agissait d’un premier pas dans le renforcement de la coopération entre les deux entités.

                                                                      Deux axes thématiques devraient faire l’objet des travaux qui débuteront début 2023 : la question des vaccins et l’implémentation de politique de santé dans la médecine physique et de réadaptation. Par ailleurs, par cet accord, la Wallonie souhaite mettre en avant certains de ses acteurs économiques et scientifiques actifs dans le domaine de la santé.

                                                                      Sur la base de ces informations et de certaines critiques par rapport à l’atmosphère ambiante sur les dépenses publiques que j’ai pu voir à la suite de ce déplacement, je souhaitais faire le point avec vous, Monsieur le Ministre-Président, à travers ces deux questions.

                                                                      Quelles actions concrètes le Gouvernement va-t-il entreprendre à la suite de la signature de cet accord-cadre ?

                                                                      Quels engagements ont été pris au nom de la Wallonie ?

                                                                      Réponse de Monsieur le Ministre-Président,

                                                                      Madame la Députée,

                                                                      Un accord-cadre entre l’OMS et la Wallonie a en effet été signé lors de ma récente mission aux États-Unis. L’Assemblée générale de l’ONU a constitué une opportunité unique pour concrétiser cette signature avec le directeur général de l’OMS, le docteur Tedros. Cette signature fait suite au nouveau cadre pour l’action multilatérale de la Wallonie qui a été adopté en décembre 2021.

                                                                      Cette signature s’inscrit également dans le cadre des objectifs de la note de politique internationale qui a été approuvée par le Gouvernement en octobre 2020. Concrètement, l’accord-cadre pose les bases d’une nouvelle coopération entre la Wallonie et l’OMS. L’expertise et le prestige de l’OMS nous seront précieux. La contribution de l’organisation sera intégrée dans nos programmes d’aide. En effet, l’accord vise principalement à renforcer des systèmes de soins de santé dans les pays prioritaires de la Wallonie, en Afrique. La prochaine étape vise maintenant le développement des programmes d’action communs.

                                                                      La Wallonie envisage de travailler sur deux thématiques :

                                                                      – la production de vaccins sur le territoire africain, ainsi que la recherche et le développement dans le domaine. Il y a déjà d’ailleurs un accord-cadre entre une entreprise wallonne et le Sénégal ;

                                                                      – la médecine physique de réadaptation via le soutien à la formation du personnel soignant aux soins de kinésithérapie, des accidents qui altèrent la mobilité des personnes, et cetera.

                                                                      Des synergies sont recherchées à la fois avec nos outils de coopération au sein de WBI, puisque vous savez que l’on met des moyens financiers, ainsi que l’APEFE, les acteurs économiques et scientifiques actifs dans le domaine de la santé. Par exemple, Univercells a signé un accord-cadre avec l’Institut Pasteur de Dakar pour la production de vaccins. J’ai vu le président du Sénégal à New York, et nous voulons avancer.

                                                                      Les discussions avec l’OMS pour élaborer les programmes d’action communs débuteront dans les tout prochains mois. L’objectif est de mettre en œuvre ces programmes en 2023. Voilà, en résumé, la raison pour laquelle cet accord a été signé avec l’OMS.

                                                                      Un pass dans l’impasse : la prévention du suicide, enjeu sociétal majeur

                                                                      Un pass dans l’impasse : la prévention du suicide, enjeu sociétal majeur

                                                                      La santé mentale est au cœur des préoccupations tant les différentes crises de ces dernières années l’ont mise à rude épreuve. Aujourd’hui, le suicide est la première cause de décès chez les 15-24 ans. L’ASBL Un pass dans l’impasse offre aux personnes en détresse psychologique de l’écoute, des conseils et un véritable accompagnement.

                                                                       

                                                                      C’est à Namur, au siège de l’ASBL, que l’équipe composée de différents profils dont plusieurs psychologues accueille la députée Rachel Sobry. En effet, même si Un pass dans l’impasse est présente dans les cinq provinces wallonnes et notamment à Charleroi, les différentes antennes consistent en des cabinets de consultations ; la centralisation s’effectue quant à elle à Namur. Thomas Thirion, administrateur délégué, commence par dresser le tableau des activités de l’association : un service de prévention du suicide et d’accompagnement, un service de prévention et de promotion de la santé en milieu carcéral, l’organisation d’ateliers dans les écoles et un service d’aide psychologique pour les indépendants en détresse.

                                                                      La directrice thérapeutique, Florence Ringlet, fait ensuite état des différentes « entrées » vers l’ASBL : initiative du patient, conventions avec des hôpitaux généraux, services de police, réseau de nombreuses ASBL, … Le travail ne manque pas pour les nombreux psychologues d’Un pass dans l’impasse dans la mesure où le malaise mental a augmenté, coup sur coup, de 24% en 2021 et de déjà 15% cette année (2022). Malgré une forte demande, l’ASBL estime que le travail de sensibilisation doit s’améliorer : alors que plus de la moitié des suicides en Belgique concernent des hommes, ce sont généralement les femmes qui consultent l’association.

                                                                      Visite Un pass dans l'impasse

                                                                      Les initiatives politiques actuelles en termes de prévention et de sensibilisation au suicide et aux maux de santé mentale dans leur ensemble sont donc insuffisantes pour les différents acteurs de l’ASBL.

                                                                      Les citoyens ont une mauvaise connaissance des services qui existent, notamment parce qu’il n’existe pas de plateforme officielle claire présentant les différentes associations qui œuvrent à une meilleure santé mentale.  Hélas, pour une ASBL qui ne peut pas compter sur de solides subventions structurelles, une large campagne de communication est impayable.

                                                                       

                                                                       

                                                                      Pour remédier à ce manque de visibilité mais surtout pour permettre à chacun d’aider une personne en détresse et contribuer à réduire le nombre de suicides, Un pass dans l’impasse à mis en place le dispositif « Sentinelles ». Ainsi, toute personne majeure qui le souhaite peut se former gratuitement à déceler les signes de détresse afin de devenir lanceur d’alerte et véritable relais entre l’ASBL et ceux qui auraient des pensées suicidaires. A ce jour, environ 1000 personnes se sont inscrites comme « sentinelles » dont l’animateur radio David Antoine qui a largement relayé le dispositif.

                                                                      La visite des locaux d’Un pass dans l’impasse et la rencontre avec une partie de l’équipe permettent de se rendre compte de la nécessité de tels services. La députée Rachel Sobry, qui avait déjà pris la parole au Parlement de Wallonie sur le sujet, ne manquera pas de relayer à nouveau ces préoccupations auprès de la Ministre wallonne de la Santé mais aussi auprès de la Ministre de l’Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est aujourd’hui primordial de pérenniser des associations qui jouent un tel rôle et de relayer largement leurs actions pour qu’elles soient connues d’autant de personnes que possible.

                                                                      Les sentiments d’appartenance et de fierté d’être Wallons

                                                                      Les sentiments d’appartenance et de fierté d’être Wallons

                                                                      Question écrite de Madame Sobry à Monsieur DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon, sur “Les sentiments d’appartenance et de fierté d’être Wallons”

                                                                        Monsieur le Ministre-Président,

                                                                        Durant la semaine précédant les Fêtes de Wallonie, L’Avenir s’est associé à l’Institut de sondage Dedicated Research pour se pencher sur la question des sentiments d’appartenance et de fierté d’être Wallons. Parmi les plus de 1000 personnes sondées, seuls 37 % d’entre elles ressentent un sentiment d’appartenance forte à la Wallonie.

                                                                        En moyenne, l’ordre d’appartenance des citoyens sondés est le suivant : la Belgique, le quartier/village, la commune et ensuite la Wallonie.

                                                                        Autre chiffre à souligner au sein dudit sondage : seuls 26 % des sondés se disent tout à fait fiers d’être Wallons. Cela ne veut pas pour autant dire que les 74 % restants ne le sont pas puisque la majorité des Wallons sont nuancés.

                                                                        Les chiffres varient selon les zones géographiques puisque le sentiment d’appartenance à la Wallonie serait bien plus important dans la province de Luxembourg que dans le Hainaut.

                                                                        Le Président du Parlement s’est également épanché sur le sujet ces derniers jours, en appelant à ce qu’on favorise l’identité de la Wallonie.

                                                                        Aujourd’hui je me tourne donc vers Monsieur le Ministre-Président afin de l’entendre sur ce sujet qui peut sembler léger, mais qui, d’une certaine manière, surpasse la plupart des échanges au sein de ce Parlement.

                                                                        Quelle est sa position quant aux résultats de ce sondage ? Comment les analyse-t-il ?

                                                                        Comment expliquer que les Hennuyers se sentent moins Wallons que les autres habitants de la Région ?

                                                                        Comment améliorer les sentiments d’appartenance et de fierté chez les Wallons ?

                                                                        La sensibilisation à la migraine en Wallonie

                                                                        La sensibilisation à la migraine en Wallonie

                                                                        Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “La sensibilisation à la migraine en Wallonie”

                                                                          Madame la Ministre,

                                                                          Du 12 au 17 septembre avait lieu la « semaine de la migraine », soit une campagne de sensibilisation destinée au grand public. S’agissant de la dixième édition, la campagne de cette année visait particulièrement à insister sur l’importance d’une personnalisation de la gestion et du traitement de la maladie, à ouvrir le dialogue sur le sujet et ainsi apporter des solutions.

                                                                          S’il n’existe pas toujours de cause définie à la migraine, il importe d’être utilement informé quant à cette pathologie, aux aménagements possibles et à l’attitude à adopter. Seuls 20 % des patients consultent un professionnel pour la migraine alors même que la prise en charge, notamment par la relaxation, peut permettre une forte diminution des symptômes dans bien des cas.

                                                                          En me rendant sur le site “migraine-info.be”, qui organise la « semaine de la migraine », je ne trouve que les coordonnées de la société anonyme GSK Consumer Healthcare basée à Wavre. Je m’étonne quelque peu qu’aucun logo d’organisme public ne soit présent sur le site si bien que cette « semaine de la migraine » serait en fait à l’initiative seule d’une société privée. S’agissant d’un mal connu et fréquent, j’imagine cependant que la Région wallonne sensibilise la population à ce sujet et que certaines actions sont menées.

                                                                          La Wallonie état-elle associée d’une manière ou d’une autre à la « semaine de la migraine » ?

                                                                          Quelles initiatives Madame la Ministre prend-elle en la matière ?

                                                                          Comment rendre la migraine moins tabou ?

                                                                          Comment inciter les Wallons à consulter des professionnels pour ces maux souvent minimisés ?

                                                                          Des campagnes de sensibilisation sont-elles organisées ?

                                                                            Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                                            Madame la Députée,

                                                                            Les informations transmises semblent cohérentes, mais il est tout de même important de mentionner que l’étude sur laquelle se base le site « migraine-info.be » est une initiative de la société pharmaceutique internationale GlaxoSmithKline (GSK). Cette multinationale fait partie des 10 plus grandes industries pharmaceutiques au monde. Par ailleurs, le portail de « migraine-info.be » présuppose un diagnostic de migraine après 2 questions très générales susceptibles de concerner une multitude d’autres pathologies.

                                                                            Une éventuelle collaboration de l’AViQ avec le secteur commercial a fait l’objet d’une réflexion en son sein. Elle est arrivée à une conclusion claire : il ne peut y avoir de confusion entre les intérêts en sachant que l’AViQ poursuit l’intérêt général en toute indépendance des autres existants. La Région se base sur des faits validés et préfère agir en amont en favorisant des modes de vie sains, en recommandant la pratique régulière d’activité physique, une consommation modérée d’alcool, et cetera.

                                                                            Ces différentes thématiques font partie de la Programmation du Plan de promotion de la santé, en ce compris la prévention, adoptée le 1er septembre dans le cadre duquel l’axe 1.1 aborde la thématique d’une alimentation saine et la promotion de milieux de vie sains et l’axe 1.2 développe le Plan sans tabac. En outre, l’axe 2.1 sensibilise à la prévention des usages addictifs (alcool, médicaments psychotropes, cannabis, cocaïne, etc.), à la promotion d’une bonne santé mentale. Enfin, l’axe 3 se concentre sur la prévention des maladies chroniques parmi lesquelles figure la migraine.

                                                                            Différentes actions sont menées par les opérateurs financés par la Région. Dans ce cadre, je peux citer les campagnes « Tournée Minérale » mettant en place le défi du mois sans alcool et sensibilisant à la consommation d’alcool, « Ensemble vers un Nouveau Souffle » qui est une campagne de prévention du tabagisme. Ces initiatives encouragent les citoyens à modifier leurs comportements par la promotion d’habitudes de vie saines.

                                                                            Certes, il s’agit de mesures de promotion de la santé et de prévention là où la migraine est un état qui entraîne de nombreux inconvénients pour les individus qui en sont atteints et nécessitant des soins curatifs. Cependant, ces derniers entrent dans le champ de compétences de l’Autorité fédérale.

                                                                            Le comité de pilotage du Plan de prévention et de promotion de la santé (WAPPS) aura comme mission de balayer l’ensemble du périmètre des maladies chroniques afin de superviser, d’évaluer et d’ajuster les actions menées. Il lui appartiendra de se pencher sur la situation des personnes migraineuses et de se fonder sur le dispositif systémique de la promotion de la santé. Cela permettra d’envisager une campagne visant à inciter les personnes, qui souffrent de migraine, à consulter et également à sensibiliser en particulier les services de médecine du travail œuvrant auprès des employeurs et des travailleurs. En effet, c’est bien dans le milieu du travail que le tabou est le plus important étant donné que les collègues ou les employeurs n’ont pas toujours conscience de l’inconfort, mais surtout des douleurs que provoque la migraine.

                                                                            De plus, le Gouvernement wallon, dans le cadre du Plan de relance a pu dégager des moyens permettant un renfort des structures des politiques wallonnes de promotion de la santé et de prévention prévoyant notamment la mise en place du projet 281, W.all.in.Health. Il s’agit du développement d’un outil digital de gestion intégrée composée de plusieurs interfaces dont certaines à destination des professionnels de la santé et aux citoyens reprenant des données fiables relatives à la santé. Ce projet représente le moyen de rencontrer certains objectifs transversaux comme l’amélioration du niveau de littératie en santé et pourra contribuer à sensibiliser à la fois les professionnels et la population à cette problématique de la migraine.

                                                                            La crise Covid-19 nous a légué de nombreux apprentissages et des pratiques qui ont fait leurs preuves. En effet, la collaboration avec les médecins du travail, alors que cela n’existait pas auparavant, est maintenant bien implémentée dans le fonctionnement de l’AViQ et fait partie du dispositif de la promotion de la santé, notamment au bénéfice des personnes migraineuses. C’est une nouvelle opportunité qui sera saisie.

                                                                            La sensibilisation aux violences sexuelles sur les aînés

                                                                            La sensibilisation aux violences sexuelles sur les aînés

                                                                            Question écrite de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “La sensibilisation aux violences sexuelles sur les aînés 

                                                                              Madame la Ministre,

                                                                              Récemment, une étude a été menée par les Universités de Liège et de Gand, l’Institut national de criminalistique et de criminologie ainsi que des collaborateurs experts internationaux quant aux violences sexuelles commises sur les plus de 70 ans. Hélas, celle-ci met en évidence des faits horribles dont nous avons trop peu souvent connaissance.

                                                                              Ainsi, 7 % des personnes sondées disent avoir subi des violences sexuelles sans contacts physiques alors que 2,5 % ont été victimes de violences sexuelles avec des contacts physiques. Pire que cela, 0,6 % des personnes interrogées disent avoir été violé ou avoir fait l’objet d’une telle tentative.

                                                                              Parmi les autres chiffres de cette étude, on épingle que dans 12 % des cas, c’est une figure d’autorité, telle que le personnel de maisons de repos, qui est l’auteur des faits. Les personnes âgées étant souvent plus vulnérables, des agressions « opportunistes » peuvent avoir lieu. Malheureusement, en raison de cette vulnérabilité, mais aussi à cause d’un sentiment de culpabilité ou de la démence, l’immense majorité de ces victimes ne déposent pas plainte. Il s’agit donc d’une problématique largement sous-estimée, selon l’étude précitée.

                                                                              Même si ces infractions relèvent évidemment du pouvoir judiciaire, une meilleure sensibilisation à ces risques ainsi qu’une information à l’attention des aînés quant aux démarches à adopter, en particulier dans les maisons de repos, paraît indiquée.

                                                                              Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de l’étude menée sur ce sujet ?

                                                                              Comment analyse-t-elle les chiffres qui en ressortent ?

                                                                              Comment sensibiliser la société et en particulier les citoyens et les professionnels en contact avec des aînés, ainsi que les aînés eux-mêmes, à cette problématique ?

                                                                              Le personnel des maisons de repos et maisons de repos et de soins wallonnes fait-il l’objet de directives ou formations spécifiques en la matière ?

                                                                                Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

                                                                                Madame la Députée,

                                                                                J’ai déjà été interpellée concernant les chiffres révélés par l’étude des Universités de Liège et de Gand, l’Institut national de criminalistique et de criminologie ainsi que des collaborateurs experts internationaux.

                                                                                En effet, Madame la Députée Véronique Durenne en date du 13 septembre 2022 m’avait interrogée concernant les actions du Gouvernement entreprises afin de diminuer les chiffres liés aux violences sexuelles dans les maisons de repos.

                                                                                À ma demande, des travaux de groupe « Bientraitance en MR.S» ont été mis en place. Leur objectif est d’améliorer la bientraitance dans les établissements pour ainés. Ce projet est soutenu par l’Unité de la sénescence du Département de psychologie de l’ULiège. Respect Seniors – Agence de lutte contre la maltraitance – et des associations comme Sénoah, le Bien Vieillir ou encore le Gang des Vieux en Colère sont membres du comité d’accompagnement.

                                                                                Comme déjà exposé, le comité d’accompagnement a décidé de mettre en place trois actions :
                                                                                – premièrement, créer un canevas d’autoévaluation de la satisfaction des résidents en MR.S ;
                                                                                – deuxièmement, réaliser des capsules de sensibilisation à la bientraitance, qui ;
                                                                                – troisièmement, seront accompagnées d’une brochure d’information et de sensibilisation aux approches non médicamenteuses et non contraignantes.

                                                                                La question des violences sexuelles en MR.S a été récemment abordée. Les experts de ce groupe de travail souhaitent ainsi travailler sur la prévention des violences sexuelles et plus largement du respect de l’intimité de la personne âgée. Les directions seront ainsi amenées à évaluer ce taux d’incidence.

                                                                                Le personnel des MR.S bénéficie de formations spécifiques consacrées à la vie relationnelle, affective et sexuelle des aînés.

                                                                                Au niveau de l’Agence, celle-ci organise, en collaboration avec Respect Seniors et Aditi, une journée de formation, le 16 novembre prochain, consacrée au droit à l’intimité de nos aînés. Cette journée sera l’occasion pour les responsables de MR.S de lever certains tabous, d’échanger des bonnes pratiques et de mieux comprendre comment intégrer durablement le droit de choisir, le droit à l’intimité et à la sexualité.

                                                                                L’Administration a également créé un site internet www.enviedamour.aviq.be qui reprend des ressources, informations et évènements concernant la vie relationnelle, affective et sexuelle des seniors. Tous les 2 ans, sauf en 2020 en raison de la crise sanitaire, le salon enVIE d’amour est organisé à destination des professionnels, des seniors et des personnes en situation de handicap. Cette année, la vitrine enVIE d’amour de l’Agence était présente au salon autonomie à Namur Expo.

                                                                                Concernant les chiffres, les premiers résultats du rapport trisannuel 2022 dans les établissements d’hébergement et d’accueil pour aînés sont assez encourageants puisque ceux-ci montrent que 82 % du personnel des MR.S est formé à la thématique de la vie relationnelle, affective et sexuelle des aînés. 63 % des MR.S mettent en place des initiatives pour préserver l’intimité des résidents.