Question d’actualité de Madame Rachel Sobry à BORSUS Willy, Ministre de l’Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences sur ” Les résultats du baromètre numérique 2022 “
Monsieur le Ministre,
Depuis 2020, l’Agence wallonne du numérique propose de mesurer gratuitement le DigiScore des entreprises afin de jauger leur maturité numérique à travers différents axes : l’infrastructure, les ressources humaines, la digitalisation des processus et la stratégie commerciale.
Les résultats collectés en 2022 auprès de plus de 3 000 entreprises sont globalement encourageants et positifs puisque l’on observe une progression générale de leur maturité numérique. En effet, alors qu’en 2020, seulement un tiers des dirigeants d’entreprises se disaient convaincus du numérique, ils sont, en 2022, 45 %.
En revanche, le niveau de formation numérique, qui n’était déjà pas très élevé en 2020, chute de 10 points pour atteindre en 2022 un taux de 22 %.
Pour le dire plus clairement, cela signifie que moins d’une entreprise sur quatre déclare avoir formé au moins un de ses collaborateurs au numérique au cours des deux dernières années.
Comment analysez-vous les résultats du baromètre numérique 2022 ? Comment peut-on encourager davantage nos entreprises à former leurs collaborateurs au numérique ?
Réponse de Monsieur le Ministre Borsus Willy
ce baromètre est effectivement un moment important. Je voudrais vraiment remercier l’Agence du numérique. La base de calcul et les entreprises sondées sont nombreuses. On a inclus les entreprises d’économie sociale, on a corrélé avec la taille des entreprises. Il y a vraiment beaucoup à apprendre de la lecture de ce baromètre.
Parmi ces éléments, notons que l’on a bien progressé sur les points d’infrastructures – c’est-à-dire la connectivité, les points d’organisation interne, les processus de production, et cetera.
Globalement, la maturité numérique de nos entreprises progresse. Il en va de même, par exemple, de la présence sur le net, de l’utilisation d’outils digitaux, de la visibilité externe et de la connectivité de façon générale. Il reste deux points noirs sur lesquels on doit encore beaucoup progresser.
Le premier est la connectivité, c’est en route avec beaucoup de dossiers, beaucoup d’investissements, notamment sur la fibre optique dans les zonings, le Last Mile, des projets ou encore des investissements privés.
Tout cela avance. Le deuxième point qu’il faut vraiment prendre à bras-le-corps, c’est la formation. En effet, sans la capacité des ressources humaines et l’appropriation par les ressources des entreprises de l’ensemble des process, on n’y arrive pas. C’est en ce sens que, d’une part, la publicité donnée à ce baromètre va contribuer à mobiliser indubitablement les entreprises, les dirigeants, les RH, les responsables techniques par rapport à cet enjeu. D’autre part, j’ai l’intention de rencontrer l’Union wallonne, les fédérations sectorielles, l’UCM et le SNI de manière à vraiment bien cibler, sensibiliser et faire progresser la conscience, mais aussi la nécessité de former.
Troisièmement, nous avons des outils qui sont existants. Une entreprise peut tester elle-même son DigiScore sur un outil qui est à disposition à l’Agence du numérique. On peut solliciter le bénéfice de chèques numériques dans nos chèques-entreprises, on a ces dispositifs qui permettent de faire un diagnostic, d’acquérir des compétences et même de cibler certains d’entre eux, par exemple sur la cybersécurité ou sur d’autres éléments encore.
Nous poursuivons sur les différents critères que vous avez soulignés. Par ailleurs, on a un gros point noir : la formation. Il faut vraiment y travailler. De plus, il y a un point d’attention en route, c’est la connectivité fibre optique et la capacité de bande passante, la rapidité à l’échelle de l’ensemble de notre territoire.