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L’administration rapide d’une troisième dose pour contrer le variant Omicron

21 Déc, 2021

Question écrite de Madame Rachel Sobry à MORREALE Christie, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “L’administration rapide d’une troisième dose pour contrer le variant Omicron”

Madame la Ministre,

Tout d’abord, je précise que ma question avait été rédigée avant que la décision ne soit prise d’administrer une dose de rappel du vaccin ARNm quatre mois après la deuxième injection, ce sera simplement une mise au point globale.

On sait donc que le variant Omicron du covid se reproduit beaucoup plus vite que le variant Delta. On parle de 4,5 fois plus vite et, d’ici la fin du mois, il pourrait représenter 90 % des infections dans notre pays. On sait que la vaccination reste une des meilleures protections, y compris contre ce variant.

Plusieurs études internationales ont confirmé que les vaccins contre le covid étaient efficaces contre ce variant Omicron à condition qu’une dose booster soit administrée rapidement, c’est-à-dire quatre mois après la deuxième dose. Pour contrer cette potentielle vague, plusieurs pays ont pris les devants. Je comptais vous parler d’une adaptation nécessaire de notre stratégie vaccinale quand j’ai rédigé ma question, entre-temps vous avez mis en œuvre, décidé en tout cas, cette adaptation pour éviter un nouveau raz de marée de contaminations. Mes questions, Madame la Ministre, étaient donc les suivantes, celles-ci restent toujours valables. Cela vous permettra de faire le point.

Quelles décisions prenez-vous pour adapter la campagne vaccinale au variant Omicron ? Allez-vous accélérer la cadence pour répondre à la grande contagiosité de ce variant ? Comment ? Vous y avez répondu dans les faits puisque la décision a été prise d’avancer la dose booster. Au-delà de la cadence et du délai entre les doses, est-ce qu’une stratégie spécifique est adoptée par rapport à ce variant ?

Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

Sur la vaccination, la troisième dose a été autorisée et proposée il y a un certain temps. Souvenez-vous, aux alentours du mois d’août ou septembre, le Conseil supérieur de la santé avait rendu un avis considérant que, pour les personnes immunodéprimées, la réaction quand quelqu’un se fait injecter un vaccin et qu’il est immunodéprimé, par exemple quelqu’un qui est en chimiothérapie ou quelqu’un qui a eu un traitement comme celui-là, réagit souvent moins bien et développe moins d’anticorps. Son corps ne réagit pas « de manière efficace ». Si l’on regarde, par exemple, son taux d’anticorps à l’issue de la vaccination dans les jours ou les mois qui suivent, ce taux est très faible. Pour ces gens-là, il a été nécessaire de faire rapidement un boost après la deuxième dose. Il était même proposé, pour les personnes immunodéprimées, deux mois après leur vaccination complète. Ensuite, le Conseil supérieur de la santé, réinterrogé, a également dit qu’il fallait vacciner ensuite les personnes de 65 ans et plus – ce que nous avons fait – et les soignants dans un troisième temps.

Sur cette troisième dose, la CIM avait décidé le 18 août pour les immunodéprimés, le 22 septembre pour les personnes âgées de 85 et plus, le 25 septembre pour la troisième dose des 65 ans et plus, le 10 novembre pour le reste de la population. La décision de la conférence interministérielle Santé du 27 novembre a été d’accélérer la vaccination, puisque nous avons appris qu’un variant avait été identifié en Afrique du Sud. Il a fait l’objet d’une attention très ciblée et très intense. Grâce aux méthodes de séquençage qui existent en Belgique et en Wallonie, nous avons pu noter aussi qu’il était manifestement arrivé aussi rapidement qu’il est arrivé dans les autres pays, d’ailleurs, avec une contagiosité jamais égalée jusqu’ici et même jamais imaginée.

La réduction du délai de six à quatre mois a été prise entre deux doses. L’Agence européenne des médicaments a validé cette thèse et elle a décidé le 15 décembre. On avait anticipé à la Délégation générale covid et l’AViQ pour augmenter la capacité des centres de vaccination. Le Gouvernement wallon avait libéré le budget permettant de financer cette augmentation de capacité. Cela faisait plusieurs centaines de milliers de personnes éligibles, mais tout le monde est au taquet, tout le monde est très réactif. Je remercie la mobilisation des équipes qui réagissent toujours au quart de tour et qui ont une envie et un appétit de gagner sur le virus en trouvant des solutions, en augmentant les heures, en se décarcassant pour trouver du personnel pour venir à leur côté et protéger un maximum de monde en un minimum de temps.

Les objectifs fixés par le Gouvernement fédéral de 3 millions de doses injectées fin d’année 2021 sont largement dépassés, plus d’un million de Wallons ont bénéficié de la troisième dose en date du 20 décembre tandis que 235 000 autres ont déjà pris leur rendez-vous. Je vous donne les chiffres d’hier : en moyenne à peu près 20 000 à 30 000 personnes s’inscrivent tous les jours pour leur troisième dose. 

Sur le variant Omicron, mon cabinet, la délégation générale, l’AViQ et tous les experts du pays suivent de très prêt son évolution que ce soit au Royaume-Uni, au Danemark pour essayer de préparer les mesures adéquates. On a parlé, par exemple, des mesures dans le cadre du suivi de contact. On a connu une vague très importante de contamination jusque 23 000 contaminations par jour en Belgique. C’est énorme et cela dégrade forcément le suivi de contacts, mais que l’on a voulu maintenir. Ici, si l’on a à nouveau une situation qui monte en flèche, cela risque de secouer. On a donc anticipé les choses en permettant en Wallonie que les 55 travailleurs agent de terrain viennent, puisque le contact à domicile sera plutôt déconseillé, renforcer les équipes du call center pour essayer de faire face à la situation. 

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