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Une seconde carrière dans les soins de santé

22 Juin, 2021

Question de Rachel Sobry à Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur « Une seconde carrière dans les soins de santé ».

Mme Sobry (MR). – Madame la Ministre, les reconversions professionnelles sont devenues courantes ces dernières années. À cet égard, le secteur de la formation est devenu d’une importance cruciale. Votre homologue au Fédéral annonçait, il y a deux semaines, que 971 personnes allaient pouvoir entamer une formation spécifique pour se réorienter en tant qu’infirmier ou professionnel de la santé, tout en conservant leur salaire, la majorité des personnes qui vont entamer cette formation provenant d’un secteur autre que celui de la santé.

Si cette formation spécifique est évidemment la bienvenue, je pense qu’il est important de prendre la balle au bond et de renforcer l’offre de formation aussi en Wallonie pour les secteurs où la demande est la plus forte. Je vous interrogeais d’ailleurs, il y a peu, sur le secteur de la construction où beaucoup de fonctions sont à pourvoir et où de nouvelles opportunités seront légion dans les prochaines années.

La crise sanitaire, parmi tous ses impacts, a aussi permis de mettre en lumière les besoins du secteur des soins de santé. Je pense qu’elle a aussi pu susciter certaines vocations.

À cet effet, mon avis reste le même que lorsque je vous parlais du secteur de la construction, à savoir que les montants alloués destinés à la formation devraient être utilisés en priorité pour les secteurs où la demande des travailleurs est, ou sera, la plus forte.

J’en viens donc à mes questions.

L’offre de formation est-elle adaptée à la réalité de terrain dans le secteur des soins de santé ?

Que fait le FOREm à ce propos ?

Quels sont vos contacts et collaborations avec le Ministre Borsus qui est en charge de l’IFAPME ?

Au-delà de s’adapter aux demandes actuelles, des formations sont-elles mises en place pour prévenir, de façon structurelle, les futures pénuries éventuelles et former dans les secteurs émergents ?

Concrètement, quelles sont les actions et mesures que vous envisagez, qui sont déjà en place et avec quels objectifs ?

Enfin, les reconversions professionnelles sont-elles suffisamment soutenues, voire encouragées en Wallonie? Font-elles partie d’action des Plans de relance pour la Wallonie ?

Mme Morreale, Ministre de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Madame la Députée, la liste wallonne des études et formations qui préparent à une formation pour laquelle il existe une pénurie significative de main-d’œuvre est définie et publiée par le FOREm pour chaque année académique, sur la base de la liste des métiers en pénurie établie annuellement par l’office. Ces listes sont accessibles sur le site du FOREm.

La réglementation relative aux dispenses de la disponibilité sur le marché de l’emploi lors de reprise d’étude de plein exercice de promotion sociale ou de formation en alternance a été assouplie pour permettre un accès plus rapide aux études relevant de métiers en pénurie. En effet, si la dispense concerne des études ou une formation préparant à une profession pour laquelle il existe une pénurie significative de main-d’œuvre, aucune condition de durée de chômage n’est requise. Il suffit d’être indemnisé un seul jour.

Par ailleurs, pour la dispense de l’article N° 93 concernant les études de plein exercice, si l’étude prépare une profession pour laquelle il existe une pénurie significative de main-d’œuvre, celle-ci permettra le gel de la dégressivité à partir de la deuxième période d’indemnisation. Au-delà des actions menées spécifiquement en direction des hôpitaux et maisons de repos pendant la crise, le FOREm esteffectivement partenaire de différents fonds sectoriels de santé. Ceux-ci ont pour objectif de répondre aux pénuries constatées, notamment pour l’attribution de bourses sectorielles à la reprise des études ou encore pour monter des parcours de formation à différents niveaux de qualification répondant aux besoins croissants du secteur, et qui permettent d’alimenter ces pyramides de formation à partir de la base.

Il est néanmoins nécessaire de rappeler que la plupart des fonctions ressortissantes au secteur des soins de santé sont normées et que leur exercice nécessite diplôme ou certification. Pour cette raison, le FOREm ne peut, la plupart du temps, intervenir comme opérateur en formation. Néanmoins, il apporte son soutien en amont notamment en organisant ponctuellement des formations d’aide à la reprise d’études d’infirmier. Le FOREm est également en discussion avec le secteur pour monter des parcours de formation alternée de demandeur d’emploi dans des fonctions de base ; je pense notamment à des assistants logistiques ou administratifs dans le milieu hospitalier. C’est non exhaustif, mais c’est un exemple.

La formation de 3 à 12 mois pourra être dispensée en centre de formation FOREm pour une part, et dans les institutions elles-mêmes d’autre part, selon une proportion pouvant aller de 50-50 à 20-80, selon les besoins et spécificités de la situation.

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