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L’information, la sensibilisation et la prévention de l’endométriose

1 Fév, 2022

Question orale de Madame Sobry à Madame Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, sur “L’information, la sensibilisation et la prévention de l’endométriose”

Madame la Ministre,

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique encore bien trop peu connue qui touche pourtant une femme sur dix. Il s’agit d’une maladie qui est complexe, avec des symptômes variés, souvent invalidants et surtout difficiles à diagnostiquer. Certaines patientes doivent ainsi parfois consulter plusieurs médecins gynécologues, parfois plus d’une dizaine, avant qu’un réel diagnostic ne puisse être posé.

Alors que la maladie a été découverte il y a 160 ans, certains pays commencent à mettre en place des actions pour d’informer et mieux sensibiliser la population à ce sujet. En France, votre homologue, Olivier Véran, a commencé l’élaboration d’une stratégie nationale complète sur l’endométriose, à savoir une meilleure détection de la maladie, un parcours et une prise en charge des soins plus complète, un budget aussi pour la recherche et la communication. En Australie, en Suisse ou encore au Canada, les lignes bougent et des campagnes se mettent en place pour mieux informer le public cible.

Chez nous, il y a encore peu d’actions qui ont été entreprises à ce jour. Si la répartition des compétences entre les différents niveaux de pouvoir ne rend pas les choses aisées pour ce sujet-là, comme pour d’autres, des initiatives doivent et peuvent être prises, tant à votre niveau qu’à d’autres niveaux, idéalement de manière concertée.

Trop peu de femmes connaissant l’existence de cette maladie, et encore moins les jeunes filles, du coup je souhaitais vous adresser plusieurs questions, Madame la Ministre.

D’abord, comment œuvrez-vous pour améliorer l’accès aux informations relatives à cette maladie ? Quelles initiatives prenez-vous et pouvez-vous prendre pour sensibiliser le public cible, notamment les jeunes filles, à ce sujet ? Une politique concertée avec les autres niveaux de pouvoir est-elle envisagée ?

Réponse de Madame la Ministre MORREALE Christie

Madame la Députée,

L’endométriose est une maladie qui touche de nombreuses personnes et qui mérite certainement d’être plus connue. Le problème réside principalement dans le fait que l’on a une difficulté sur le diagnostic et aussi moins de prévention, parce qu’il n’y a pas un dépistage standardisé vu la diversité des formes sous laquelle cette maladie peut s’exprimer.

Il y a des informations qui existent et qui sont recensées par les organismes qui ont été alimentés par l’AViQ sur le site Infosanté. C’est un site qui est d’ailleurs cofinancé par la Wallonie dans le cadre de nos missions de promotion de la santé et de prévention, mais c’est un outil qui est surtout destiné aux médecins généralistes du CEBAM, qui vise à renforcer la littératie en santé des Wallons et des Wallonnes en proposant notamment des guides avec des informations qui ont été scientifiquement validées, qui ont été ajustées à leur mesure sur différents sujets de santé. Il y a eu un guide qui est paru le 15 avril 2020, qui a été dédié à l’endométriose et qui vise à aider les personnes atteintes, comme les médecins, à détecter, à mieux comprendre aussi cette maladie.

C’est principalement ce qui peut conduire par exemple à ne pas pouvoir tomber enceinte et, malheureusement, les médecins le détectent parfois tard, alors que l’on sait que l’horloge biologique malheureusement, elle, n’attend pas. On a des points d’attention de ce point de vue là à l’égard des professionnels de la santé.

En outre, la SSMJ a également financé, grâce à l’AViQ, des formations des médecins à la prévention en mettant notamment à disposition, sur son site, des publications sur le sujet qui sont parues dans la Revue de médecine générale, avec des informations actualisées et adaptées sur cette maladie qui sont disponibles pour tous et toutes.

En ce qui concerne la prévention du public plus jeune, cela relève en fait de la Communauté française. Donc, on n’a pas de prévention et de promotion de la santé spécifique sur ce public-là.

Par contre, comme il y a des financements plus importants dans le cadre de l’éducation à la vie relationnelle et affective en Fédération Wallonie- Bruxelles à travers les animations EVRAS qui sont aussi renforcées à la Région par un financement spécifique des centres de planning. Je pense que ce type d’information pourrait être abordé dans le cadre des animations EVRAS.

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