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Les investissements faits dans le sport pour les femmes

22 Sep, 2020

Question orale du 22/09/2020 de Mme Rachel Sobry à Mme Valérie Glatigny, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles sur “Les investissements faits dans le sport pour les femmes” 

Mme Rachel Sobry (MR). – À l’image des joueuses de football de l’équipe nationale, les Belgium Red Flames, le sport féminin est en pleine expansion et se professionnalise petit à petit. Le championnat belge de football de division 1 féminine, la Super League, est désormais télévisé sur les mêmes chaînes que le football professionnel masculin. Cela permet au sport féminin de gagner beaucoup de visibilité et c’est réjouissant. Il doit cependant continuer à se développer davantage et cela se fera nécessairement par des investissements. Comme prévu dans l’accord de gouvernement, des investissements se font dans le secteur du sport, notamment pour celui de haut niveau avec les plans-programmes à hauteur de dix millions par an et le projet «Be gold» qui reçoit une subvention de 500 000 euros. Cette dernière initiative vise à détecter, épanouir et accompagner les jeunes talents en vue des prochains Jeux olympiques (JO). Ces investissements sont évidemment de bon augure dans la mesure où une amélioration des infrastructures et un soutien aux sportifs de haut niveau font partie des points prévus de la Déclaration de politique communautaire (DPC). La professionnalisation du secteur et des installations peut également être un incitant pour de nombreux jeunes à se tourner vers une activité bénéfique pour la santé physique et mentale, qui contribue au développement personnel ou encore pour la cohésion sociale. 

En ce qui concerne le sport féminin en particulier, le secteur a effectivement besoin d’investissements au moins aussi importants que pour les hommes, dans la mesure où le gouvernement entend le favoriser, afin, petit à petit, de l’amener à l’égal du sport masculin. Une visibilité accrue pour le sport féminin passera aussi par des stades plus remplis pour voir jouer les sportives.  

Madame la Ministre, les investissements que le gouvernement fait actuellement dans le secteur sportif, et en particulier pour celui de haut niveau, profitent-ils autant aux femmes qu’aux hommes? 

Que pouvez-vous prévoir pour attirer davantage de spectateurs aux événements qui réunissent des sportives féminines et ainsi augmenter leur visibilité? 

Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – Madame la Députée, le nombre de femmes affiliées aux fédérations sportives reconnues a augmenté de 37 % entre 2001 et 2019, puisqu’il est passé de 149 964 inscriptions à 205 913. Ces chiffres devraient encore croître suite au travail des fédérations sportives et leurs clubs ainsi que par l’effet de levier qu’induit les prochains JO. En Fédération Wallonie-Bruxelles, 1 772 sportifs disposent d’un statut, dont 35,5 % de femmes. Je vais affiner ces chiffres: 1 274 sportifs sont des espoirs sportifs aspirants, dont 410 femmes, soit 32 %. Par contre, 190 sportifs sont de haut niveau, dont 82 femmes, soit 43 %. Il est intéressant de constater que la proportion de femmes augmente avec le niveau d’exigence. De plus, le taux de pertes entre le statut de base et le statut le plus élevé est nettement plus bas pour les femmes. 

Plus de dix millions d’euros sont consacrés aux plans programmes. Cette enveloppe est répartie entre les fédérations sportives, en fonction de leurs besoins. Par la suite, les directions techniques soutiennent d’une égale manière leurs sportives et leurs sportifs en fonction de leur niveau et de leurs besoins spécifiques. Ce ratio genré sur le statut sportif de haut niveau se retrouve dans les contrats puisque 40 % de ces derniers concernent 29 sportives pour un coût total de près de deux millions d’euros par an. Ce ratio 60-40 se retrouve également dans les projets «Be gold» soutenus à concurrence de 500 000 euros par an par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si le traitement est identique, la ventilation budgétaire est forcément plus importante pour les sportifs, car ils sont plus nombreux. Afin d’accentuer la présence des femmes dans le sport, différentes mesures ont été adoptées. Par exemple, l’une des orientations prioritaires du programme «Action sportive locale» concerne le développement du sport féminin pour les plus de quatorze ans et les jeunes mamans en particulier. Depuis 2019, 311 projets ont été initiés par les fédérations sportives, les pouvoirs locaux et les clubs, soit 6 624 heures d’activité pour 1 724 participantes. Comme vous le mentionnez, le goût de la pratique sportive et la valorisation du sport féminin passe par notamment par les gradins. J’ai demandé à mes services, en collaboration avec les fédérations, d’envisager différents mécanismes visant à amener plus de femmes dans les gradins et surtout à accentuer la présence des supporters et supporters lors d’événements féminins. 

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