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Les files devant les écoles pour les inscriptions en immersion

24 Juin, 2020

Question d’actualité de Mme Sobry à Mme Désir, Ministre de l’Education sur “Les files devant les écoles pour les inscriptions en immersion”

Mme Sobry (MR). – Ce lundi, les inscriptions commençaient à l’Institut Saint Joseph de Gosselies, qui propose des classes en immersion dès la troisième année maternelle dans deux classes de 24 élèves chacune. L’enseignement y sera donné à 50 % en anglais. Étant donné qu’il y a déjà 80 élèves inscrits en deuxième année maternelle, une sélection doit être opérée selon le principe du «premier arrivé, premier servi». C’est ainsi que de nombreux parents sont venus faire la file dès 13h30 le dimanche et ont passé la nuit sur le trottoir de l’école afin d’être en ordre utile dès le début des inscriptions, le lendemain matin. Cet événement m’a rappelé les situations similaires et antérieures pour les inscriptions en première année secondaire avant l’entrée en vigueur du décret du 3 avril 2009 relatif à la régulation des inscriptions des élèves dans le premier degré de l’enseignement secondaire.  

L’enseignement en immersion rencontre un franc succès, tant en anglais qu’en néerlandais, et l’Institut Saint-Joseph n’est donc pas un cas isolé. L’anglais, langue à caractère international, et le néerlandais, en tant que langue la plus parlée du pays, ont à juste titre une importance capitale aux yeux des parents, de même que l’apprentissage des langues en général. Or, l’exemple de ces files d’attente devant l’école de Gosselies nous rappelle que l’offre actuelle en immersion est insuffisante. La Déclaration de politique communautaire (DPC) énonce que le gouvernement entend favoriser le développement de l’enseignement en immersion.

Dès lors, Madame la Ministre, pourriez-vous m’informer de l’évolution de la situation dans ce domaine? Quelles sont les pistes concrètes envisagées en vue d’augmenter l’offre d’enseignement en immersion?  

 

Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Votre question démontre que l’enseignement en immersion connaît un succès très important. Il est vrai que notre DPC s’est donné pour objectif de renforcer quantitativement et qualitativement l’apprentissage des langues, de différentes manières: en encourageant évidemment l’enseignement en immersion, mais aussi en démarrant l’éveil aux langues dès les maternelles, en favorisant les échanges d’élèves, en soutenant la création d’écoles bilingues, etc. Une annexe au référentiel des compétences initiales est prévue et sera disponible dès la rentrée prochaine, pour permettre aux maternelles d’entamer le tronc commun avec l’éveil aux langues.  

 Je soumettrai très prochainement au Parlement un projet de décret visant à répondre à la pénurie des enseignants en immersion. En outre, nous avons pris un arrêté de pouvoirs spéciaux pour régler le problème très spécifique d’enseignants chargés de cours en immersion, qui se trouvaient en dernière année de dérogation de titres requis alors que les jurys d’immersion étaient suspendus à cause de la crise sanitaire. Le détachement d’enseignants d’une Communauté à l’autre reste malheureusement très faible: c’est l’un des problèmes dont s’occupe le ministre-président avec ses homologues. Un groupe de travail a aussi été mis sur pied pour déjouer les obstacles statutaires et juridiques qui font que cette formule rencontre trop peu de succès. Elle représente pourtant une clé en termes d’immersion.  

 Enfin, nous soutiendrons la création d’écoles bilingues à Bruxelles et en Wallonie. Différentes réunions de travail ont déjà eu lieu en ce qui concerne Bruxelles, avec le ministre Sven Gatz ainsi qu’avec l’Université libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB) qui soutiennent un projet de création d’écoles multilingues. Les premiers contacts ont été pris en Wallonie également. En compagnie du ministre Crucke, j’ai notamment visité l’Athénée royal Lucienne Tellier d’Anvaing, déjà très avancé en matière de multilinguisme. En définitive, différentes pistes sont à l’étude. Il est encore un peu tôt pour se prononcer, mais nous faisons preuve de volontarisme.  

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