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Les actions déployées par la Wallonie en vue d’atteindre l’immunité collective face à la Covid-19

11 Mai, 2021

Question de Rachel Sobry à Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes: “Les actions déployées par la Wallonie en vue d’atteindre l’immunité collective face à la Covid-19”         

Rachel Sobry (MR) – Madame la Ministre, des vaccins sûrs et efficaces sont à l’évidence l’élément clé de la stratégie de sortie de la pandémie, en permettant d’atteindre l’immunité collective.

Pouvez-vous nous indiquer quel est aujourd’hui le ratio entre les convocations envoyées et les refus effectifs de la vaccination, pour autant que l’on connaisse ce ratio ?

Une démarche pédagogique et active sur les vaccins permettant notamment d’appréhender objectivement toutes les informations évolutives, voire contradictoires, que les citoyens reçoivent continue-t-elle d’être menée ? De nouvelles campagnes d’information seront-elles encore diffusées prochainement ?

Le taux de vaccination du personnel soignant reste relativement bas. Il apparaît impératif de se donner pour objectif que ces professionnels de la santé et tout intervenant médicosocial qui exerce en établissement et/ ou à domicile soient rapidement vaccinés.

Dès lors, quelles actions sont menées aujourd’hui dans le but de renforcer l’adhésion du personnel soignant à la vaccination ?

Je reste en outre persuadée que les médecins généralistes ont un rôle important à jouer auprès de leur patientèle pour les informer et les rassurer sur le vaccin contre la covid et ainsi renforcer la couverture vaccinale de l’ensemble de la population.

Est-il prévu que les médecins généralistes interviennent davantage dans la campagne vaccinale, notamment au niveau de l’information ? Via quelles mesures spécifiques, le cas échéant ?

Enfin, la détection d’anticorps présents dans le sang suite à la vaccination ou à la contraction de la maladie semble être un indicateur des plus fiables du niveau d’immunité de la personne concernée. Au niveau du testing, l’action semble se concentrer aujourd’hui sur les tests PCR qui ne mesurent que la charge virale à l’instant T et non l’immunité qui est acquise.

Quelle place ont les tests aujourd’hui et quelle sera la place des tests sérologiques dans la stratégie de sortie de crise ? Quelles mesures comptez-vous prendre pour les renforcer ?

Mme Morreale, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes. – Mesdames et Messieurs les Députés, merci pour vos nombreuses questions sur ce sujet d’actualité qui occupe la majorité des esprits de notre population. Vous avez posé un certain nombre de questions, je vais essayer d’aborder cela par item.

Sur la stratégie et la vaccination, depuis le 15 mars, comme vous le savez, la Wallonie a déployé 40 centres de vaccination – 9 majeurs et 31 centres intermédiaires – auxquels sont venus s’ajouter 12 centres que l’on appelle des antennes de proximité. Il y a 52 sites de vaccination en Wallonie, qui sont actifs sur le territoire régional pour vacciner la population actuellement de plus de 18 ans et les personnes de plus de 65 ans, mais aussi celles et ceux qui sont à risque. Quand on dit « à risque », je rappelle que le système n’est pas infaillible, mais qu’il se base sur des protocoles : les médecins généralistes donnent la liste des patients prioritaires à la vaccination au sens des décisions et des pathologies relevées par le Conseil supérieur de la santé, qui ont été validées en CIM Santé, le Registre du cancer, mais aussi les mutuelles qui relèvent des médicaments qui ont été pris par des personnes et qui peuvent les rendre admissibles en termes de comorbidité.

En complément des actions qui sont menées avec ReVax, dont Mme Roberty a parlé, qui permet à toutes les personnes de plus de 65 ans qui n’ont pas reçu leur invitation, dont le code a été désactivé, qui ont changé d’avis, qui pour telle ou telle raison avaient peut-être peur d’aller dans un centre de vaccination et quelle que soit la raison, ils peuvent appeler le 0800 45 019. C’est un message aussi que l’on fait passer à tous les bourgmestres de toutes les communes, que vous pouvez également porter, parce que j’imagine que vous êtes, à titre personnel, souvent sollicités pour des demandes en lien avec la vaccination. Cela permet d’avoir un rendez- vous direct avec, par téléphone, une déviation pour toutes les personnes de plus de 65ans pour leur permettre un accès facile dans le centre de vaccination le plus proche de chez eux.

L’objectif étant de continuer à performer. On est à 85 %, par exemple, de personnes de 75 ans à 85 ans qui sont vaccinées et 82 % pour les plus de 65 ans à 74 ans. Mais pour les 85+, ils sont à à peu près 78 % pour le moment, il y a un travail qui se fait dans les maisons de repos pour tous les résidents qui n’ont pas été vaccinés parce qu’ils ne souhaitaient pas au premier passage ou bien parce qu’ils sont rentrés entre-temps dans une maison de repos.

Un travail est fait, notamment dans la Province de Luxembourg pour le moment, mais dans l’ensemble des provinces aussi, avec des actions groupées. Là, ils y vont ensemble. Ils passent chez toutes les personnes qui ont des difficultés pour se rendre dans un centre de vaccination afin de ne pas les exclure et leur permettre de se faire vacciner, notamment grâce au vaccin Janssen dont nous avons parlé, beaucoup plus facile à injecter puisque, après une seule dose, ils sont protégés dans les deux semaines qui suivent. Cela permet au médecin généraliste de travailler dans des conditions qui sont plus optimales et plus pratiques.

ReVax65+ a augmenté l’adhésion vaccinale. On avait d’abord lancé 75+ à partir du 4 mai. À la fin de la phase 2, il est aussi prévu de rappeler les citoyens qui n’auraient pas répondu aux invitations pour leur permettre d’y accéder. Comme on a fait une deuxième chance pour les plus de 65, on fera aussi une deuxième chance pour les personnes qui étaient atteintes de comorbidité et qui n’auraient potentiellement pas répondu à l’invitation avant de pouvoir passer à la campagne au grand public.

Les personnes en perte d’autonomie qui ne peuvent pas se déplacer dans un centre de vaccination sont vaccinées par leur médecin traitant, dans le cadre d’une consultation à domicile, le médecin se procurant la seringue auprès du centre de vaccination, qui est organisée avec l’appui des cercles de médecine. À ce titre, les organisations médicales du Luxembourg ont prévu, avec la majorité des médecins généralistes de cette province, une journée de vaccination à domicile le 19 mai. Ce protocole a également été adapté aux publics précaires et sera également mis en œuvre dans les jours qui viennent avec le vaccin Janssen qui ne nécessite qu’une seule injection.

Quant à opter pour une stratégie de protection des plus faibles, c’est déjà le sens de la stratégie mise en place par les autorités. Une bonne couverture vaccinale est une couverture qui se construit en se concentrant sur les groupes prioritaires, c’est-à-dire les groupes qui ont le plus de risques de complications graves, voire mortelles, et puis en l’élargissant à son entourage, en allant du plus à risque au moins à risque, selon la disponibilité des vaccins. L’Organisation mondiale de la santé a par ailleurs insisté, dans sa conférence de presse de vendredi dernier, sur le fait qu’en période de pandémie il était important de respecter ce principe et de couvrir les groupes prioritaires partout dans le monde, avant de commencer à vacciner les groupes à faible risque, donc les plus jeunes. Tous ces éléments devront être pris en compte dans les discussions qui se tiendront en CIM Santé.

Il y a différents éléments, différents aspects qui doivent être pris en compte. D’abord, il est nécessaire que l’Agence européenne des médicaments remette un avis positif sur l’extension d’indication pédiatrique sur les 12-15 ans, qui est en cours d’évaluation. Une autorisation a été donnée au Canada et aux États-Unis, sur base de ces données pour le vaccin Pfizer. Les arguments qui devront être pris en compte, en concertation avec les pédiatres, sont notamment l’intérêt à titre individuel d’être protégés contre des formes rares, mais néanmoins graves du covid, tel que le syndrome inflammatoire multisystémique.

Par ailleurs, de manière plus générale, il sera intéressant d’évaluer si la vaccination auprès de cette population peut permettre de réduire les transmissions et ainsi participer à l’immunité collective.

Il sera également majeur de se poser la question du risque que les enfants ne deviennent des réservoirs de variants, puisque tant que le virus peut se propager il mute. Bien évidemment, il sera aussi nécessaire d’identifier clairement les risques d’effets indésirables liés à ces vaccins et d’avoir les garanties d’un vaccin sûr, efficace sur ce type de population. Un groupe de travail du Conseil supérieur de la santé multidisciplinaire, constitué de pédiatres et d’experts dans la vaccination, travaille pour le moment sur ces réflexions pour nous préparer au mieux à la prise de décision.

Voilà les éléments que je souhaitais vous apporter.

Sur l’information et la sensibilisation, la campagne d’information et de sensibilisation bat son plein. On pense qu’il faut à la fois agir sur la prévention combinée, c’est-à-dire la combinaison des mesures d’hygiène, le respect des gestes protecteurs, des délais réduits entre le dépistage et le suivi de contacts, et la vaccination pour nous sortir de cette épidémie. En effet, il s’agit de la combinaison gagnante nécessaire pour désengorger nos hôpitaux, rouvrir les secteurs qui ont le plus souffert, comme la culture ou l’HORECA, et pour retrouver nos libertés.

Depuis fin décembre, la Wallonie et Bruxelles travaillent ensemble autour d’une vaste campagne d’information et de sensibilisation autour de la vaccination intitulée « Je me vaccine ». Cette campagne est déployée au fur et à mesure de la stratégie de vaccination.

D’abord, c’est une campagne qui a été ciblée vers les maisons de repos, vers les hôpitaux, vers les personnes de 65 ans et plus, les personnes à comorbidités. Étant donné l’entrée dans la phase grand public qui se profile, un certain nombre de messages sont diffusés actuellement pour toucher le plus grand nombre, notamment à travers les médias de masse, les radios, les télévisions, les réseaux sociaux.

La communication est aussi adaptée en fonction des publics ciblés. À titre d’exemple, un travail a été fait avec des influenceurs à destination des jeunes, pour une mobilisation aussi du secteur social afin de toucher les publics les plus précarisés. On essaie d’y être très attentif, parce qu’il y a un gros point d’accroche à avoir. Vous avez vu les disparités dans certaines communes qui sont assez corrélées avec le niveau socioéconomique des personnes. Un énorme point d’attention doit être fait à l’égard de ces populations, qui doivent faire l’objet d’une mobilisation, d’une information, d’une sensibilisation de nombreux acteurs.

Je fais une petite parenthèse. Tout à l’heure, je signais un courrier à l’adresse de tous les ambassadeurs des pays de ressortissants qui sont présents sur le territoire belge, en leur demandant s’ils peuvent aussi avoir un message à l’égard de vos ressortissants spécifiques sur l’intérêt de la vaccination, de s’assurer que ce soit parfois un langage qui ne soit pas spécialement le français, mais qui soit compris par le public précarisé avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, avec les fédérations des maisons médicales, avec la sensibilisation des gynécologues, des pédiatres, des sages-femmes, pour informer les femmes enceintes ou désireuses d’avoir un enfant, et avec les pharmaciens.

Je signais, hier, un courrier à destination de l’ensemble des pharmaciens pour leur demander d’avoir des contacts avec leurs clients, mais aussi de pouvoir les aider. Je voudrais remercier M. Chassepierre et l’ensemble des pharmaciens de Wallonie et leurs fédérations qui s’impliquent de manière constructive et qui ont proposé que nous fassions ensemble une opération permettant à tous les citoyens qui le souhaitent d’aller chez leur pharmacien et de remplir leur rendez-vous. S’ils ont des difficultés avec le numérique, s’ils se sentent un peu perdus, s’ils ont envie d’être aidés et épaulés, les pharmaciens sont leurs alliés. Ils sont demandeurs, et je les en remercie, parce que c’est un travail d’implication personnelle. Ils avaient très envie de s’impliquer. Ils pourront passer des rendez- vous avec l’aide du client présent dans leur officine.

Pour les lignes de force de la vaste campagne de communication, on va faire appel aux motivations, aux aspirations et aux objectifs de tous les citoyens wallons, que ce soit collectif ou individuel, avec pour toile de fond la liberté de choix et l’encouragement de la population. Je crois que l’encouragement de la population à se faire vacciner est un message que l’on doit tous porter, pour retrouver ses libertés.

Il y a énormément de personnes qui se disent : « je suis malade, donc je ne vais pas venir me faire vacciner, parce que je cours déjà un risque d’être malade ». Le risque de passer l’arme à gauche ou de faire un covid sévère est pire pour cette population de ne pas se faire vacciner. Il y a un travail à faire avec cette population.

Il y a aussi un travail à faire à l’égard de toutes les personnes qui ne se sentent pas en danger, parce qu’elles sont en bonne santé, parce qu’elles n’ont pas de facteur de risque et ne voient pas l’intérêt pour elles de se faire vacciner. Il y a un intérêt, en termes de solidarité pour toute la population. On n’y arrivera qu’ensemble. J’ai envie de dire que c’est surtout cette population qui se sent privée de liberté et de contacts sociaux et qui en a le plus. Donc si la maladie continue à se propager et si cela implique une mutation des virus qui entraînera moins d’efficacité du vaccin sur des personnes plus âgées, on va revenir au final à une situation de confinement qui va les faire souffrir.

Objectivement, tout le monde doit comprendre que l’on n’y arrivera qu’ensemble, en ce compris les personnes en bonne santé qui doivent se protéger elles- mêmes, parce qu’il y a énormément de gens qui sont très jeunes et en bonne santé qui ont « chopé » un covid sévère, avec des conséquences sérieuses et parfois mortelles. Malheureusement, on ne sait pas encore définir exactement qui va avoir un covid sévère, qui ne va pas l’avoir et qui pourrait en mourir. Cela reste une maladie mortelle.

La campagne multiplie les situations invoquées sans discrimination. Il est ainsi notamment question de retrouver ses amis, sa famille, de se serrer à nouveau dans les bras – des situations accessibles au plus grand nombre et rarement onéreuses –, de retrouver son lieu de travail, les salles de concert et de cinéma, le folklore, les cafés, les restaurants, de voyager librement.

Il n’y a aucune obligation qui est insinuée, mais, très honnêtement, ce qui nous fait tous souffrir en termes de privation, c’est cela : les contacts sociaux avec les gens, aller dans des lieux culturels, des lieux sociaux, rencontrer des personnes, aller au restaurant pour ceux qui peuvent y aller, au café, ou voyager pour ceux qui peuvent se le permettre ou qui en ont envie. On peut retrouver tous ces enjeux avec la vaccination. Depuis le début et dans chaque pays, c’est un message que l’on a fait passer.

Il n’y a pas d’obligation : le caractère volontaire et gratuit de la vaccination est mis en exergue pour sortir de cette crise qui nous affecte tous.

Les mesures et règles de déconfinement liées à la réouverture des restaurants sont discutées dans les groupes d’experts épidémiologiques, du GEMS, du CODECO ou encore de la CIM Santé. Ces instances statuent sur les modalités de reprise, en y intégrant notamment le testing, la vaccination ou encore le respect des distanciations sociales.

Pour répondre à votre question, Madame Lekane, il n’est pas question de conditionner la vaccination à l’entrée dans un restaurant. Le CODECO a pris une décision ce jour à 16 heures disant que la réouverture des restaurants se fait à partir du 9 juin. Il n’y a pas de conditionnalité en lien avec la vaccination pour ces personnes-là. Ainsi c’est peut-être plus clair pour celles et ceux qui auraient imaginé que cela serait le cas. Ce n’est évidemment ni le cas ni le souhait.

Cette campagne de communication n’a donc pas force de loi. Elle ne veut instrumentaliser aucun secteur, je pense que la majorité des gens le comprennent, elle vise au contraire à les soutenir. Plus vite on s’en sortira, plus vite tous les secteurs pourront retravailler normalement, et c’est très important, et plus vite on aura du plaisir à les revoir et à les soutenir aussi. Quant au Jury d’éthique publicitaire, qui a bien reçu une plainte du collectif HORECA Wallonie, il se penchera et statuera prochainement sur le volet de la campagne liée à l’HORECA.

Afin d’assurer et de renforcer le contrôle de ces mesures de nature sanitaire, l’accord de coopération du 24 mars 2021 entre l’État fédéral, la Communauté flamande, la Région wallonne, la Communauté germanophone et la Commission communautaire commune concernant le transfert de données nécessaires aux entités fédérées, aux autorités locales ou aux services de police en vue du respect de l’application de la quarantaine ou du test de dépistage obligatoire des voyageurs en provenance de zones étrangères et soumis à une quarantaine ou à un test de dépistage obligatoire à leur arrivée en Belgique, cet accord de coopération vise à donner une base légale pour le transfert des données issues du PLF, donc visant exclusivement les retours de l’étranger, vers les entités fédérées.

En Région wallonne, ce sont les services de l’AViQ qui traitent ces données. Si un problème est constaté, et uniquement dans ce cas, elles ont la possibilité de transmettre ces données aux bourgmestres. Ces derniers ont également la possibilité de communiquer en dernier recours ces informations aux services de police. En Région wallonne, nous avons privilégié ce système de filtre dont nous avons déjà eu l’occasion de parler, élargi ici aux données du PLF.

En ce qui concerne cette fois le contrôle du dépistage, soit la situation que vous mentionnez dans votre question, l’accord de coopération permet le partage de données entre Saniport et les services de police fédérale et vise donc un système de contrôle et de partage de données entre les instances fédérales. Dans ce contexte, nous n’intervenons pas.

Pour veiller au respect du test de dépistage obligatoire après l’arrivée en Belgique des personnes de retour de zone rouge, une notification quotidienne des données provenant des PLF nécessaires est prévue dans les banques de données de la police visées à l’article44/2, §1er, alinéa2, 1° à 3°, de la loi du 5 août 1992 sur la fonction de police, pour les voyageurs revenant de zone rouge. Ces données peuvent uniquement être utilisées aux fins du suivi et du respect de l’application de la quarantaine ou du test de dépistage obligatoire.

Cette mesure a été prise au regard des nombreux variants du virus qui circulent actuellement et de la nécessité de limiter leur propagation pour éviter une nouvelle grave dégradation de l’épidémie.

Enfin, je terminerai en rappelant que l’ensemble de la communauté scientifique et des épidémiologistes du monde s’accordent pour dire qu’un bon suivi de contacts et une mise en quarantaine des cas potentiellement infectieux sont la base de la maîtrise d’une épidémie. Ce fut le cas en tout temps et le covid n’y fait pas exception.

Pour ce qui concerne les invitations, sachez que la Wallonie a envoyé un peu plus de 1,3million d’invitations à ce stade – à mon avis, aujourd’hui, c’est 1,4 million –, que l’on a un taux de réponse qui varie selon les tranches d’âges, puisqu’on ne sait se prononcer pour le moment que sur les tranches d’âge qui ont été totalement invitées et qui ont pu prendre rendez-vous dans les délais. On considère que pour les 65+, c’est le cas.

Pour le moment, les 85+, c’est 78 % de gens qui ont dit oui, mais vous savez qu’avez ReVax et les politiques des médecins généralistes et du travail dans les maisons de repos, cela va augmenter.

Le taux de réponse est de 85 % pour les 75-84 ans, ce qui est un beau taux, mais on doit continuer à poursuivre le travail. Si quelqu’un a connaissance de personnes dans cette tranche d’âge et qui ont hésité à se faire vacciner, je pense qu’il y a un travail de sensibilisation à faire.

Les bourgmestres, le plan de cohésion sociale, on y travaille avec mon collègue Christophe Collignon.

Les centres CLPS, de prévention de la santé, je leur ai également demandé de jouer un rôle. Il y aura les maisons de jeunes. Il y aura les mutuelles, puisque la santé est leur core business de manière collective, mais peut-être aussi à l’égard de leurs affiliés, non pas pour vérifier qui est vacciné et qui ne l’est pas, puisqu’ils ne disposent pas des informations et il n’est pas question de les leur donner.

Par contre, il s’agira d’avoir des messages d’information et de sensibilisation pour qu’ils interviennent, que ce soit dans leur scope spécifique, mutuelles comme organismes assureurs, que ce soit dans le cadre des nombreuses institutions, opérateurs, éducation permanente, promotion sociale, association féministe. Tous les secteurs qui gravitent autour des mutuelles peuvent aussi jouer un rôle déterminant et important, comme les aides familiales, qui leur sont proches également.

On va devoir faire un travail de maillage. À ce moment-là, on n’est plus dans de la politique macro, mais je crois qu’il faut aller lancer chaque bras qui peut sensibiliser, informer à l’égard des publics jusqu’aux derniers, qui sont les plus récalcitrants, parce qu’ils ne suivraient pas l’information, parce qu’il y a 30 % de gens qui ne regardent pas la télévision et n’écoutent pas la radio. Il faut pouvoir parler à toutes ces personnes et les informer en connaissance de cause.

On a heureusement la chance d’avoir beaucoup d’opérateurs qui, bien que ce ne soit pas leur scope, ont proposé leur service. Je les remercie vraiment de cette mobilisation.

Voilà, Monsieur le Président, les différents éléments que je souhaitais apporter aux collègues députés.

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