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Le manque d’espaces en vue d’un rapatriement de productions essentielles

25 Mai, 2020

Question d’actualité de Mme Sobry à M. Borsus, Ministre de l’Économie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences, sur « Le manque d’espaces en vue d’un rapatriement de productions essentielles ».  

Mme Sobry (MR). – Monsieur le Ministre, la crise liée au COVID-19 a mis en avant la manière dont la Belgique, tout comme le reste de l’Europe, dépend fortement d’autres régions du globe au niveau des productions. Les pénuries de masques et de gel hydroalcoolique sont les premiers exemples qui viennent à l’esprit en cette période si particulière. Il semble y avoir une volonté grandissante de la part d’entrepreneurs belges et wallons d’investir dans notre région et ainsi de rapatrier certaines productions dites essentielles. La Wallonie ne manque en effet pas d’atouts pour ces entreprises, mais le nombre de terrains assainis et lotis sur lesquelles les entreprises pourraient rapidement construire des bâtiments industriels et autres halls fonctionnels sont malheureusement trop peu nombreux en Wallonie. Le Hainaut, avec un bel exemple récent sur l’aéropôle de Gosselies où l’entreprise MaSTherCell a pu investir dans un nouveau bâtiment de quelque 5 000 mètres carrés, je crois, reste apparemment la seule province capable d’accueillir à court terme des entreprises d’une certaine envergure sans pour autant disposer d’un grand nombre d’espaces, en particulier pour les plus grandes industries. 

En novembre dernier, je vous avais déjà interrogé quant aux zonings industriels wallons et vous aviez à ce moment déjà souligné la raréfaction des grandes parcelles équipées et bien localisées et surtout disponibles rapidement en vue d’y implanter d’importants projets industriels. Tant les dirigeants du secteur privé que les acteurs du secteur public s’accordent sur la nécessité de rapatrier ces productions dites essentielles en Belgique et en Wallonie particulièrement.  

Quelles sont les pistes envisagées afin de proposer une solution à ces potentiels investisseurs sur le sol wallon ?  

M. Borsus, Ministre de l’Économie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences.– Madame la Députée, merci. En effet, vous posez une question qui me semble très importante et qui l’est encore plus singulièrement au moment où nous avons ensemble la volonté de ramener un certain nombre de maillons de la production industrielle, de relocaliser de l’activité chez nous. Il faut donc pour ce faire à l’évidence de l’espace.  

Quel est l’état des lieux ? Le taux moyen d’occupation des zones d’activité économique début 2019, couvrant 280 parcs d’activité économique dont sept parcs scientifiques, six parcs logistiques et 11 parcs multimodaux est de l’ordre, globalement, de 85 %, ce qui représente tout de même un taux d’occupation assez important. La situation plus spécifique des zonings industriels est une situation qui, effectivement, entraîne une plus grande inquiétude parce que, il faut le dire très clairement, nous sommes à certains endroits particulièrement proches de la saturation. 

Quelques chiffres également à partager avec vous si vous le voulez bien. À ce jour, l’offre de terrains de grande taille recensée représente environ 703 hectares. Il s’agit de l’offre brute. Je vais y revenir. Cette même offre avoisinait les 907 hectares au recensement de 2017, soit une diminution du stock de 23 %. Par ailleurs, pour cause de procédures interrompues, de recours divers, de permis non accordés ou encore de topographie des lieux limitant le taux d’occupation des parcelles, un peu plus de la moitié de ce stock initial, soit 434 hectares, semble immédiatement utilisable aujourd’hui, ce qui réduit encore la superficie. Si l’on compte certains délais de mise en œuvre, on a encore une offre nette qui se réduit à un peu plus de 215 hectares. Avec des situations variables de territoire à territoire, la disponibilité foncière est critique, aux alentours de Liège où près de 90 % des zones industrielles sont saturées. Le Brabant wallon et le Hainaut occidental ne disposent plus de terrains de grande taille en tout cas. La région de Charleroi semble encore disposer de terrains d’une certaine superficie, mais il faut constater que plusieurs d’entre eux font l’objet de réservations. Seule la région du Cœur du Hainaut parvient encore à répondre à un certain nombre de nouvelles demandes.  

La réponse, vous l’évoquiez, se situe, d’une part, dans le fait d’activer un certain nombre de projets, un certain nombre de dossiers aujourd’hui en cours ; de prospecter avec l’AWEx la requalification de terrains antérieurement dédicacés à l’activité économique et enfin, d’accélérer. C’est ce que nous voulons faire, la reconversion des anciens sites industriels désaffectés qui sont aujourd’hui des sites pollués, de manière à les ramener vers l’activité économique.  

 

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