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Le burn-out parental et l’impact de la crise sur les enfants selon l’analyse de Camille

9 Déc, 2020

Question de Mme Rachel Sobry à Mme Bénédicte Linard, vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes. sur “Le Burn-out parental et l’impact de la crise sur les enfants selon l’analyse de Camille” 

Mme Rachel Sobry (MR). – Nous apprenions hier dans les colonnes de «L’Avenir» que Camille, la caisse d’allocations familiales de l’Union des classes moyennes (UCM), avait analysé les effets de la crise sanitaire sur le moral des familles. L’étude, qui a été réalisée auprès de plus de 2 600 familles, livre des résultats inquiétants en ce qui concerne tant les parents que les enfants. Selon les chiffres, près de trois quarts des parents se disent fatigués. Plus de 60 % d’entre eux se sentent particulièrement stressés durant cette période. L’article de presse avance également que l’effacement de la limite entre les vies privée et professionnelle serait un des facteurs du surmenage à l’origine du burn-out parental. La situation des enfants est tout aussi préoccupante. Toujours d’après les chiffres fournis par Camille, près de la moitié des enfants nourriraient de sérieuses inquiétudes par rapport au contexte actuel. Pire encore, seulement 16 % d’entre eux se diraient sereins. Le malaise des enfants s’explique, outre par les changements de rythme engendrés par la crise, par l’anxiété des parents. Le comportement de ces derniers, stressés en permanence et surtout lors des périodes où ils sont concentrés sur leur travail, peut-être perturbant pour les enfants.  Madame la Ministre, le 22 septembre dernier, vous avez expliqué en commission de la Culture que les parents pouvaient faire appel à des structures de soutien telles que celles proposées par l’Office national de l’enfance (ONE). Vous annonciez par ailleurs que le site www.parentalite.be serait enfin en ligne au mois de décembre. Ce n’est toujours pas le cas.  

Les dispositifs d’aide pour les parents au bord du burn-out sont-ils suffisants ?  

Ces services sont-ils facilement accessibles malgré les restrictions liées à la crise sanitaire ? 

Pourquoi le site www.parentalite.be n’est-il toujours pas en ligne, alors que les besoins ne cessent de s’accroître ?  

Avez-vous réfléchi à des solutions innovantes pour soutenir les familles en difficulté, comme vous l’aviez promis en commission ?  

Mme Bénédicte Linard, vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes. – Comme nous l’avions déjà remarqué lors du premier confinement, la crise sanitaire a affecté le bien-être des personnes, et donc des enfants. Très tôt, mes collègues du gouvernement et moi-même avons été attentifs aux effets négatifs de la crise sur les enfants. Nous nous sommes interrogés sur la meilleure façon de préserver les jeunes de ces conséquences autres que purement sanitaires. 

Sur la base des connaissances disponibles sur la transmission du virus et la charge virale chez les enfants, le Comité de concertation (Codeco) a décidé de maintenir toutes les activités pour les enfants jusqu’à 12 ans. Par ailleurs, la conférence interministérielle (CIM) Culture a créé un groupe de travail dédié à la santé mentale. Sa mission est d’apporter des réponses globales au mal-être de la population en cette période de crise. La santé mentale relève des compétences des Régions ; ce sont elles qui sont à la manœuvre. Cela n’empêche pas le groupe de travail, qui s’est encore réuni aujourd’hui, d’examiner toutes les pistes de soutien au bien-être. À court terme, nous devons nous focaliser sur les adolescents, qui n’ont pas pu reprendre leurs activités, et sur les familles les plus fragilisées. Les jeunes issus de ces familles auront rapidement besoin d’encadrement et de soutien. Le ministre-président reste particulièrement attentif à cet égard lorsqu’il participe au Codeco. La Fédération Wallonie-Bruxelles doit également soutenir les initiatives innovantes. Pensons aux écoles de devoir ou aux maisons de jeunes qui ont dû revoir leur fonctionnement dans un contexte difficile. Même avec un public réduit, ces structures poursuivent leur travail essentiel. J’en profite pour saluer les efforts effectués par les secteurs de l’accueil temps libre et de la petite enfance. Ces services sont au front depuis le début de la crise.  

À plus long terme, je souhaite inscrire au contrat de gestion de l’ONE un objectif clair de structuration des politiques d’accompagnement des familles. Quant au futur site www.parentalite.be, il sera mis en ligne à la midécembre. Je précise que ce support est destiné aux professionnels, et non aux parents. Il a été construit en collaboration avec plusieurs entités dont l’Agence pour une vie de qualité (AViQ), la Commission communautaire française (COCOF), les services de l’aide à la jeunesse, l’ONE ou encore le Délégué général aux droits de l’enfant (DGDE).  

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