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L’accès au Wifi Urbain  

13 Oct, 2020

Question orale de Mme Sobry à M. Borsus, Ministre de l’Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences sur “L’accès au Wifi Urbain”  

Mme Sobry (MR). – Monsieur le Ministre, le 17 septembre dernier, le Conseil communal de Montigny-le-Tilleul, commune de la Province du Hainaut, a approuvé le projet consistant à développer des bornes wifi au sein de la commune pour que celui-ci soit mis gratuitement à disposition des citoyens. Pour ce faire, ces bornes seront placées à des endroits stratégiques du territoire communal. La commune a développé ce projet en répondant à un appel d’offres de la Commission européenne dans le cadre du projet WiFi4EU qui prévoit des subsides pour le déploiement du wifi gratuit dans les communautés locales. Un subside de 15 000 euros a ainsi pu être obtenu par la commune, mais elle devra néanmoins débourser plus de 30 000 euros sur fonds propres.Le wifi gratuit est déjà disponible dans plusieurs grandes villes wallonnes, comme Namur ou Mons, mais il reste cependant assez peu développé dans les communes un peu plus rurales.  

Bien que 97 des 262 communes wallonnes aient eu la possibilité de bénéficier de subsides dans le cadre de ce projet européen, l’investissement nécessaire en vue de l’installation et de la maintenance reste malheureusement rébarbatif pour beaucoup d’entre elles. Selon les experts de Digital Wallonia, le wifi urbain montre une utilisation déclinante ces dernières années, mais il n’en reste pas moins très utile une fois développé en indoor afin que les citoyens puissent, par exemple, télécharger certains documents lorsqu’ils se trouvent dans une administration.  

Au vu du développement de la stratégie Digital Wallonia et au vu de l’ambition du Gouvernement d’assurer à tous l’accessibilité aux technologies de l’information, pouvez-vous m’indiquer si des pistes sont ou peuvent être étudiées afin de proposer aux citoyens un accès gratuit au wifi en davantage de lieux ? Comment la Région wallonne entend-elle soutenir le développement du wifi public ?  

Je vous remercie.  

M. Borsus, Ministre de l’Économie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences. – Madame la Députée, la connectivité du territoire wallon a évolué au fil du temps et notamment depuis la mise en place des premiers chantiers de wifi urbain. En effet, les récents déploiements de la couverture des réseaux mobiles 3G et 4G sur notre territoire – entre autres, grâce à l’opérationnalisation de l’accord TOP, l’accord concernant les taxes sur pylône en contrepartie d’une meilleure couverture sur le territoire, déployé entre 2017 et 2019 – ont rendu les projets de wifi urbain moins pertinents ou moins prégnants. C’est l’une des raisons pour laquelle, suivant les experts de l’Agence du Numérique, comme vous le mentionnez très justement, un déploiement du wifi indoor est plus aujourd’hui la priorité, avec un déploiement de wifi dans les bâtiments publics ouverts aux citoyens, notamment pour leur permettre de télécharger un certain nombre de documents, de formulaires ou d’autres éléments encore. On doit reconnaître le succès très relatif des projets de déploiements de wifi urbain tels qu’ils ont précédemment été envisagés sur notre territoire. 

Ces projets de digital cities, initiés dès 2013, avaient l’objectif de déployer des réseaux wifi dans les grandes villes wallonnes, telles que Mons, Charleroi, Namur, Tournai et Liège, mais aussi dans des villes de dimension inférieure, comme Ottignies, Bastogne, Seraing ou La Louvière. De ces projets, seul celui de la Ville de Liège a été mené complètement à son terme, mais il a ensuite été abandonné, compte tenu du coût prohibitif de la maintenance du réseau au regard de son faible usage par les citoyens, pour les raisons que je mentionnais au début de mon exposé. On a en même temps le soutien à l’investissement, mais il y a des coûts de maintenance importants. Il y a un besoin qui va décroissant eu égard à la couverture du territoire et au développement des réseaux 3G et 4G. Entre-temps, la Commission européenne a lancé son programme de wifi urbain dans le cadre du Digital Single Market, l’agenda numérique européen.  

Des appels européens, sous le vocable WiFi4EU, en ont découlé et ont systématiquement été relayés au niveau wallon par l’Agence du Numérique, qui a d’ailleurs effectué un suivi de la cartographie des projets lauréats. À ce jour, à la suite du quatrième et dernier appel, qui s’est clôturé en juillet dernier, ce sont 116 communes wallonnes qui bénéficient de ce bon à valoir européen. Précisons que le projet WiFi4EU ne vise qu’à couvrir les frais d’investissement des projets dans un montant bien balisé et non les frais d’exploitation, qui restent à charge de la collectivité locale. Il n’en reste pas moins vrai que la connectivité du territoire sous toutes ses formes reste une priorité, pour autant qu’elle s’inscrive par rapport à l’évolution des technologies, en cohérence avec la stratégie de développement de la Wallonie, et qu’elle constitue une plus-value réelle en termes de services pertinents rendus à nos concitoyens, ce qui implique qu’un volume d’utilisation doit également être au rendez-vous.  

J’ai donc demandé à l’Agence du Numérique de me faire le point avant la fin de l’année concernant l’ensemble de ces déploiements et que l’on puisse aussi continuer, par ailleurs, à les accompagner de manière à ce que l’on puisse avoir une cohérence entre le dispositif européen, entre ce qui a été fait dans le passé avec l’appel à projets « Smart Region » de Digital Wallonia ainsi qu’avec notre Plan de relance. Je me propose, si vous le souhaitez, de faire le point avec vous lorsqu’on aura pu mettre toutes les pièces de ce puzzle ensemble. Il convient de se fixer une ligne directrice pour les prochains mois sans galvauder ce qui a été fait, sans le minimiser non plus, mais en tenant compte d’un certain nombre d’évolutions dont je viens de partager quelques contours avec vous.  

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